A year in Japan.

Tomodachi

“Pour l’homme heureux, tous les pays sont sa patrie.” Erasme

Jour 1 :

Départ ! A l’aéroport de Paris : le troisième vol ne s'affiche pas lors de l’enregistrement et mes bagages semblent partir vers une destination inconnue. Je dois donc procéder à un deuxième check-in lors de mon arrivée à Shanghai, le stress est présent ! 15 000 km... L'escale Shanghai s'est déroulée sans imprévu, malgré un voyage interminable… Un gnome devant moi étendant son siège au maximum de leur capacité pour profiter d’un espace inutile ses pieds ne touchant pas le sol. Ma voisine de droite - chinoise - fût fort agréable et m'aura donné quelque anecdotes sur la Chine. Overall, c’était cool, j’ai surtout amélioré ma culture cinématographique. Dans le vol MU719 vers Nagoya, nous mangeons du poisson à ce qui est en France 7:00 du matin, mon estomac m'en fait voir de toutes les couleurs, j'espère que je vais tenir ! Catastrophe à Nagoya ! Le vol à 30 minutes de retard (C'était un vol chinois) ! Je rush pour passer la douane en réveillant le parisien qui sommeillait en moi, oubliant de remplir un formulaire assez important au passage. Au final après avoir récupéré les bagages et ma carte de séjour, je repasse le check in, ça ne fonctionne pas ... La pression monte mais c'est à ce moment qu'une magnifique japonaise me prend par la main (au sein figuré, hélas) et me sauve la mise. Ca promet. Après ma première séance toilette durant laquelle je n'ai pas osé le bidet, me voici donc seul à attendre mon vol vers Sendai, suspense… En tout cas, je suis le seul étranger dans toute la salle et c'est vraiment étrange. On m’observe ... Arrivé à Sendai, on s’empresse de me montrer la route avec une politesse non feinte mais comme embarrassé, j’ai plus l’impression qu’il effectuent un devoir plutôt qu’un réel désir de m’aider parfois. J’étais vraiment fatigué par la route mais j’ai quand même le temps de visiter un peu la ville en passant au Mc Do au passage (rite obligatoire). Même les motos sont … différentes.

Jour 2 :

Départ de l’hôtel à 9h après un déjeuner des plus copieux, je prends un taxi (les taxis sont légions ici, petits mais douillets, avec des portes automatiques) qui se trompe de route, sûrement par ma faute. Il ne me fera pas payer de supplément malgré les 15 minutes de détour, c’est beau, c’est japonais. Arrivé à l’appartement, la dame de l’accueil me fait découvrir la résidence qui a l’air sympathique. Mes voisins de palier sont tous très gentils et presque tous européens, nous sortons ensemble l’après midi au DAISO (100 Y store) et mangeons vers 17h dans un street food restaurant qui fût très bon. En bons européens, nous prenons des binouzes pour le soir, l’ambiance est bien sympa. Il y a aussi 2 français de Centrale Lyon mais qui eux resteront à Sendai pour 2 ans et demi ! Une chinoise rencontré dans le bus nous offre des cadeaux, je n’ai aucune idée de comment appeler ladite chose, on dirait des dreamcatchers de twilight (honteuse référence).

Jour 3 :

Impossible de dormir avec ce décalage horaire, lever 7h, douche et petit déjeuner fort complet avec des toast et de la confiote maison OKLM. Aujourd’hui on ouvre un compte bancaire et on s’inscrit à l’assurance, les attentes sont interminables, mais surprise : nous sommes par groupe de quatres avec une japonaise - Suki - vraiment sympathique (et aussi fort mignonne ). Mes compagnons d’infortunes sont la chinoise gentille dontjoublietoujoursleprénom (elle s'appelait chouchen, comme l’alcool) et un vietnamien qui a pour nom de famille Pham (prononcez femme, pour renforcer la blague, son nom de famille est Manh, prononcé comme man en anglais). Suki nous emmène dans un resto japonais ultra bon et kawaii. Apparemment je suis le seul à ne pas maîtriser les chopsticks et du coup une fois de plus on m’attend à la fin du repas. Ensuite nous montons en haut d’un gratte ciel pour profiter de la vue sur Sendai qui -comme moi- est dans les nuages. Le soir j’effectue mes premières vrais courses dans un supermarché Seiyu, ne déchiffrant pas encore les Kanjis, j’ai pour objectif d’acheter ce que je connais, me conduisant de fil en aiguille vers des pâtes bolognaises. Grande erreur ! La sauce tomate était du Ketchup, mes colocs me prennent dorénavant pour un piètre cuisinier… Premier cliché validé, le niveau d’anglais est extrêmement faible, en dehors de quelques étudiants qui balbutient quelques phrases, personne ne comprend la langue de Shakespeare. Second cliché : il est très difficile de deviner leur âge.

Jour 4 :

Levé par l’appel épique de Cyril qui rentre de boîte, il est 4h du matin en Finlande et on rigole bien pendant au moins 35 minutes. Conséquence immédiate : j’arrive en retard à la première réunion dans un amphi avec tout le monde. Mais je ne louperai pas la photo de groupe comme Chloé, une française extrêmement sympathique qui est la deuxième et dernière personne à être en retard. Le doyen nous fait un speach durant lequel il insiste encore sur le classement de la fac, c’est assez gênant. Heureusement on discute pendant le repas avec plusieurs personnes et on décide d’aller acheter un vélo ! Il est bleu, magnifique et surtout moins cher que le bus. Le soir, je suis invité à manger dans la maison internationale 2 avec les gens du COLABS (le programme que j’effectue), c’était super sympa ! Un suédois a fait de la cuisine japonaise et grâce à ses conseils, je me dis que cuisiner japonais est sûrement une bien meilleure idée, il faut que je m’adapte. On a pris une bière après tous ensemble, et parlé jusqu’à minuit. Demain, nous irons peut-être visiter ensemble des temples dans les alentours.

Jour 5 :

Sûrement ma meilleure journée pour l’instant, elle commence parfaitement par un lever à 11h. Ensuite nous partons visiter un temple avec mes voisins. Si au premier abord il semble assez commun, il recèle un magnifique jardin japonais où nous sommes restés approximativement 1h30. Avec Kien nous avons pris au moins une centaine de photos. Après cela, détour au 7/11 (un Konbini) pour grignoter. Je continue à goûter à tout ce qui semble sortir de la normale, m'amenant à être agréablement surpris par un double pancake fourré à la fraise ! Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons dans la maison d’une artiste locale. Kevin achète un collier pour sa copine et elle nous offre à tous un stylo avec des paillettes qui est selon elle extrêmement “Kawaï”. Yannick récupère ensuite une guitare abandonné dans la décharge du campus alors que je trouve une raquette de badminton en parfait état. Après cela, nous enchaînons avec une soirée karaoké endiablé ! Yannick, Kien et Chloé chantent extrêmement bien, on sera de retour vers 3h du matin. C’était dingue ! J’ai même réussi à faire un rap d'Eminem qui est plutôt bien passé. S'ensuivent les photos du temple Rinnoji dont je parlais.

Jour 6 :

J’ai mon rice cooker ! Pour les néophytes, cet appareil permet de cuisiner un riz gluant indispensable au fou espérant manger du riz avec des baguettes. Le soir même, baptême de l’élu lors d’un super repas avec Konrad, mon voisin allemand. Le riz est vraiment bon. Ensuite, nous montons sur le toit avec Kien qui me dit qu'il adore Sendai car ici, il peut voir les étoiles. Hanoï est trop polluée.

Jour 7 :

Aujourd’hui, beaucoup de réunions, c’est la grosse présentation. Je connais enfin les différents cours auxquels je peux participer, à moi de créer mon emploi du temps, mais j’ai surtout mes dates de vacances ! Et surprise, j’ai deux mois entiers ! Nous avons aussi pu rencontrer différentes associations, il y en a au moins 50 ! Pour l’instant : cuisine, futsal, badminton, volley, handball, basketball, ultimate, nature et randonnée, fantasy et RPG m’intéressent … Il faut choisir :/ J’ai des vacances … Bon, le gros problème se situe au niveau des heures que je dois passer à faire de la recherche. En effet, je peux valider au choix 12, 18, 22 ou 30 crédits par mois grâce à la recherche sur un total nécessaire de 30. Le problème est le suivant : j’ai déjà 4 ECTS de Japonais et 2 de Culture; sachant qu’il est préférable de prendre au minimum 22 crédits de recherche, il me reste très peu de temps pour effectuer les 4 autres matières qui m’intéressent … Haha, attendez avant de vous dire que je suis dans la m****, si j’effectue 30 crédits de recherche, il faut savoir que je devrai être au moins 50h par semaine au labo ! Alors ajoutez à cela le japonais, les cours de culture et les autres matières... Bref, je vais en parler à mon tuteur demain et on verra. Momonne out. Nous avons mangé dans un restaurant de Yakitori (brochettes de viande) avec 5 amis, c’était succulent et l’ambiance était à la rigolade. Un bon moment. Et ça fait déjà une semaine que je suis ici ! Aussi pour les dates de péremption, lisez année/mois/jour! Effectivement mon poulet est périmé depuis deux jours et ne périme pas le 16 (de 2016)...

Jour 8 :

Réveil difficile, je mange une omelette aux oignons avec du riz à 11h ! Le brunch local du pauvre j’imagine. Rendez-vous avec mon tuteur à 13h, j’y vais en vélo. ET DU COUP JE ME TAPE LES 3 KMS DE CÔTE QUI NE SONT PAS INDIQUÉS SUR LE GPS MERCI GOOGLE. Bon, clairement grâce à l’humidité ambiante, je suis aussi mouillé qu’en sortant d’une piscine suite à cet effort surhumain de ma part. Du coup je pue bien la mort pour ce premier rdv c’est sympa, le pire c’est qu'il faut enlever les chaussures pour rentrer dans le labo et b***** de c** je n’ai pas de chaussettes donc ça titille les narines. Bref, Iwai-sensei est bien sympa, pour l’instant je dois découvrir le labo et me familiariser avec les instruments. Demain 3h de manip avec un japonais qui apparemment va faire le semestre entier avec moi ! En se quittant il me regarde dans les yeux et me lance : “Ici, on croit tous en toi”. C’est gentil mais du coup j’appréhende un peu la suite. Surtout que demain c’est typhon et non récréation. Jeudi nous allons passons la journée à manger avec l’équipe du laboratoire, apparemment c’est la fête au village. Il est même déconseillé de prendre un petit déjeuner. Ma foi je suis impatient. Kien me prépare un repas vietnamien le soir, ça à l’air appétissant.
C'était succulent ! Un poisson grillé tout simple à la sauce tomate avec du “kimisch” (orthographe inconnue (c’était en fait du cabbage)) mais meilleur que la plupart des plats à base de poisson que j'ai goûté. La soirée se termine entre bières et Uno, Yannic rage en Allemand ce qui me rend nostalgique.

Jour 9 :

Premier vrai jour de travail au labo, on a bien galéré pour se comprendre avec Abe-kun mais le TP est une réussite ! Movie Night le jour même, Hector And The Pursuit Of Happiness. Film fort intéressant sur le voyage, les relations à distances et les différences culturelles, parfaitement adapté donc. Le soir j’échoue à cuisiner un plat japonais...

Jour 10 :

Premier cours de Japonais, toute la matinée durant. La prof est extrêmement dynamique (trop pour moi qui peine à sortir du lit). Le cours est toutefois très intéressant et mes camarades très gentils. L’après midi se déroule donc près de la rivière avec toutes les personnes de mon laboratoire. om mange pour fêter Imonikai (une fête typique de la région). Il y a trois plats différents, l’ambiance est sympa, on m’offre des bières.
Grosse fête avec les colocataires le soir, c‘était excellent ! Nous avons beaucoup appris les uns sur les autres. Pas de laboratoire de prévu, le début de l’année est assez calme.
Le seul problème est le suivant : nous sommes tellement d’étudiants que je ne sais avec qui passer mon temps. Les personnes effectuant le même cursus que moi ont tous au moins 23 ans et sont tous dans une autre résidence, ils travaillent beaucoup, mais certains sont quand même extrèmement sympa. Mes roommates sont super cool, et j’ai aussi connus d’autres gens par exemple la japonaise Suki, Manh le vietnamien ou les étudiants qui sont dans mon labo. C’est difficile de fréquenter tout le monde, de choisir les bons amis surtout que certains ne font que 6 mois ici (tous mes roomates par exemple).
En tout cas, Sendaï regorge de surprise tout les jours et je me plais ici. Cependant, je comprends le phénomène lié à l’expatrié au Japon qui restera un “Gaijin”, il est dur de s’intégrer. D’une part ils parlent très peu anglais, et encore moins allemand, chinois ou français. D’autre part ils essayent vraiment d’être amical ou curieux, mais j’ai parfois du mal à distinguer l’obligation culturelle de la gentillesse.

Jour 11 :

Premier cours de physique pure, c’est difficile mais vraiment intéressant. Nous sommes seulement 3 dans la classe. De ce que j’ai pu entendre des étudiants japonais, la plupart de leurs classes sont en général des présentations de powerpoint assez ennuyeuses. Ils dorment pendant ces classes pour rattraper les courtes nuits dues à leur longues journées. Par exemple, de 17h à 20h, les étudiants de mon labo ont fait un séminaire, entre eux, durant lequel ils exposent les problèmes auxquels ils étaient confrontés en semaine. Le vendredi soir, de 17h à 20h. Une autonomie pareille me paraît impensable en France. Mais le concept me semble incroyablement constructif et permet d’acquérir une certaine aisance à l’orale. J’avais l’impression d’assister à un CM pour certains d’entre eux. Seul bémol, ils ont pour la plupart parlé en japonais.

Jour 12/13/14 :

Premier grand week-end, je suis beaucoup sorti dans Sendai et je suis surtout allé à la fête locale de nourriture danse et chanson qui était excellente ! Beaucoup de culture japonaise dans la tronche ainsi que des ramens. Le lundi, nous sommes allé à un buffet international où nous avons eu accès à de la nourriture indienne, turque, française (raclette), taïwanaise, coréenne, etc… On s’est bien rempli le bidon !

Jour 16 i.e. 13 Octobre:

Sushis le soir dans un restaurant conseillé par des japonais, c’était incroyablement bon ! Pour seulement 1100 Yen, j’en ai eu une dizaine dont un à la langue de boeuf, la spécialité locale ! Après nous sommes allé dans une salle d’arcades avec Chloé et Thomas. Le test du jeu de danse c’est révélé particulièrement pathétique échouant au niveau 1. Un japonais nous a succédé et était incroyablement fort ! Un peu comme ça : https://www.youtube.com/watch?v=-e_NiwPz-MQ . Je change aussi la manière dont j’écris mon journal, ce sera dorénavant mon devoir et plaisir du lundi soir ! 其れはそうとして !

14 Octobre :

Avec Kien nous sommes allé visiter le château de Sendai, ou plutôt l’emplacement de l’ancien château. Celui-ci était sur la dernière marche du podium en terme d’importance lors du la période Edo (de 1600 à 1868, la capitale était alors Edo). Pour comprendre l’histoire de Sendaï il faut d’abord s’intéresser à celle de Date Masamune, fondateur et Daimyo de la ville ainsi que l’une des plus grandes personnalités de son époque. Il aura construit de nombreux monuments et temples dans la région. Cependant le gouvernement fit détruire de nombreux châteaux dans les années 1870 pour des raisons obscures (peut-être l’affaiblissement des puissances locales au profit d’une union nationale), dont celui de Sendai. Il ne reste aujourd’hui que 12 châteaux dans le Japon. La vue reste cependant toujours incroyable sur toute la ville de Sendai. La position du château était réputée imprenable entourée de forêts et de précipices.

15 Octobre :

Très belle journée de balade dans la campagne environnant Sendai. Nous commençons par la visite d’une pommeraie locale de 10 hectares, ce qui apparemment est très grand ici! En effet avec seulement 14% de plaines, il est difficile de cultiver des grands vergers. Les pommes étaient juteuses, une variété locale. Ensuite nous avons assisté à un festival de danse dans une école. C’était long … Mais intéressant car totalement différent de ce que nous faisons en France ! J’ai même pu en apprendre un petit bout … Les enfants étaient trop mignons !! La journée c’est terminée par l’ascension d’une montagne des alentours. Avec Thomas nous avons profité de l’occasion pour faire une belle sieste. Samedi obligeant, nous avons eu notre première soirée d’accueil organisée par l’association étudiante pour les étrangers TUFSA. C’était vraiment marrant pour plus de détails me contacter directement, restons dans le politiquement correct ici. Le lendemain, premier tremblement de terre !! Et aussi gâteaux illimités à Sweet Paradise !

21/22/23 Octobre :

Après une semaine des plus normales, je passe le week-end en compagnie des corridor-mates. Samedi nous partons ensemble vers Yamadera dans l’optique de visiter le Risshakuji-temple et les Onsens locaux. Si le premier sera un succès, nous arrivons aux onsens avec 3h de retard sur la fermeture … Le soir, deuxième soirée de bienvenue organisée par une autre organisation et karaoké pour célébrer l’anniversaire de Kevin ! Kien, photographe de génie, fidèle à mon stéréotype Asiatique.

Petit point culture du mardi :
Voici un point important que je n’ai pas encore abordé. Le choc des cultures auquel je fais face; non seulement en tant qu’étudiant français à l’étranger mais aussi à travers mes relations avec les autres étudiants étrangers.

Pour commencer disons que je ne connaissais rien sur l’Asie. Il y a quelques mois encore, ce continent et ses habitants représentaient pour moi des inconnus avec un langage incompréhensible. En bon français moyen, les japonais eux-mêmes étaient une population sujette à de nombreuses blagues rigolotes et déplacées que l’on pourrait retrouver dans un dialogue d’OSS 117. (Le fameux wagon-lee, oui on l’a tous faite celle-la) Bien sûr rien de tout cela n’était sérieux et je savais bien que je ne savais rien.
Mais quid de l’Indonésie, du Vietnam, de la Chine ou de la Corée du Sud ?
Car effectivement si mes collègues de laboratoire sont Japonais, certains de mes voisins sont Chinois et Vietnamiens, Coréens et Indonésiens; enveloppés par un essaim d’européens (Allemands, Néerlandais, Suédois et Français en particulier).

Kien, Vietnamien de la porte d’en face, parle aussi bien Japonais que Anglais et rêve de vivre en Europe. Pas plus chauvin que ça il ne parle guère du Vietnam. Personnage vraiment inattendu.
Soraya, ma voisine de classe de Japonais, est musulmane comme 90% des Indonésiens (pour être franc, je n’avais aucune idée que les Indonésiens étaient de confession musulmane). Elle prie donc 5 fois par jour et est actuellement la première personne musulmane et pratiquante que je connaisse. Et 张彰, voisin chinois,aussi fidèle aux stéréotypes chinois que je le suis avec les français.

L'application des règles est aussi assez incroyable, il est parfois total et aveugle comme le cas suivant le montre. Mon bâtiment est exempt de cantine ou de quelconque salle où nous pouvons nous réunir pour manger ou juste prendre un jus de pomme après une rude journée de cours. Nous avons donc décidé de manger dans le couloir tous ensemble en déplaçant nos chaises et tables. Sûrement pas la meilleure idée du monde, c’était en tout la meilleure option. Bien sur Rusard n’a pas apprécié. Après discussion, ce qui en est sorti et que nous devons donc manger seul dans nos chambres. En effet, des règles instaurées lors de la construction de la résidence (au moins quelques décennies de mon point de vue) par nul ne sait qui ne nous autorisent pas à nous réunir dans le couloir.
Pour faire simple, tout le personnel nous a dit qu’il comprenait notre envie de se réunir dans la convivialité et la bonne humeur (hourra!) mais que c’était impossible à cause d’une règle stupide instaurée il y a vingt années de cela. Impossible de s’arranger.

Bon c’est décidé, je ne rentrerai pas en transsibérien c’est beaucoup trop galère, à la place je vais faire la traversée du Vietnam avec Kien !!!!!! Il me faut juste le visa et la traduction de mon permis moto international :/

25 Octobre:

J’ai réussi à faire un repas 100% japonais pour la première fois (en ayant tous les ingrédients) et c’était vraiment bon ! Prénommé Gyudon, composé de riz,de boeuf,de saké,de soy sauce, d’oignon et de gingembre.

Week end du 27 au 30 Octobre :

Voyage de quatres jours avec Kevin, Yannic, Kien, Zhang dans le nord de Honshu. L’objectif principal étant de profiter de l’automne et du changement de couleur des feuilles. Ce fut le cas ! Après la visite d’Hiraizumi le premier jour, nous sommes arrivé de nuit au lac Towada. L’auberge dans laquelle nous résidons était maintenue par un couple, l’endroit était si parfait que nous sommes restés un jour de plus ! Le lendemain, à 6h30, départ direction “l’endroit secret” où j’ai pu prendre la photo du lac. La vue était incroyable mais il faisait extrêmement froid ! Après un petit déjeuner copieux nous avons passé la journée dans les gorges à se balader. Sublime, nous réitérons nos sorties de sentier hasardeuses qui cette fois paieront. En effet nous avons ainsi pu accéder à une vue sublime sur une cascade et sur le lac !
Le soir, une très gentille Taïwanaise nous cuisine un repas chinois à base de nouilles de riz, c’était excellent !

Le lendemain, direction Hirosaki. Visite du château et du parc local, c’était assez surprenant de par l'absence totale de personnes dans le parc qui s’est efficacement transformé en parc hyper flippant.
Le soir, étape à Aomori. Nous mangeons une grillade dans un restaurant traditionnel japonais avec … du boeuf de Kobé ! C’était bien bon ! S’ensuivit une soirée mémorable de déambulation dans les rues d’Aomori ...
30 Octobre, petit déjeuner/ dîner dans un marché de poisson ou nous pouvons sélectionner ceux qui nous plaisaient. Il y avait de tout, Calamar, Pieuvre, Thon, Crevettes et beaucoup d'autres poissons dont je ne connais pas le nom. Les noix de St Jacques, spécialité de la région, étaient aussi au rendez-vous. Pour finir ce week-end, nous visitons un chantier de fouilles concernant le peuple des Jomons, précurseurs des Yayoi. C’était assez intéressant. Retour à Sendai ensuite, crevés, mais content du séjour!

31 Octobre :

J’ai fait des crêpes avec du yaourt au lieu du lait … >.<

Week end du 4, 5 et 6 Novembre :

Ce vendredi j’assiste à une présentation marquante sur le tremblement de terre de 2011 organisé par un groupe d’étudiants japonais. Ce qui rend cette présentation intéressante est la répartition en plusieurs groupes de 5 personnes maximum. Nous discutons entre nous de la manière dont nous avons vécu ce tsunami. J’étais avec deux allemands avec qui je partageais les mêmes idées, c’est à dire pas grand chose à part ce que nous ont rapportés les médias. Par contre j’étais aussi avec un Indien qui nous a raconté comment il a vécu une inondation. Son témoignage était extrêmement touchant. Pareil pour une Sud-Africaine. Ce qui est ressorti de cet évènement est la chance que nous avons en France ou même en Europe par rapport aux catastrophes naturelles en tout genre. Franchement je suis resté scotché en écoutant certaines histoires.

Le lendemain, excursion avec la classe de culture sur la côte. Nous avons donc pu voir des lieux sinistrés et la manière dont les autorités ont géré la reconstruction de la plage et des villes détruites. Il y a actuellement un projet consistant en la plantation d’arbres résistants aux tsunamis tout du long de la côte. Des abris anti-tsunamis ont aussi été construit sur des petites collines, nous avons pu voir leur fonctionnement, fort intéressant. Pour combler les transitions, les locaux nous poussent à jouer à Pokémon Go en multipliant les évènements et cosplays. C’était inattendu mais assez marrant. Pour dîner, pancakes avec les camarades de Japonais ! Ensuite, nous nous sommes baladé à travers Kokubuncho, quartier “rouge” de Sendai, avec Janos et Radek. Nous avons même déniché un pub anglais vraiment convivial dans lequel - je pense - nous irons plusieurs fois ! Dimanche, sortie nature avec Konrad et Kien, 5h de randonnée à travers rivières et forêts, paysage magnifique mais on sent que l’hiver arrive !

Week-end du 11/12/13 Novembre :

Ce vendredi, Ana-chan, une vénézuélienne fort sympathique fêtait son anniversaire. Pour l’occasion elle a organisé une fête avec des spécialitées Vénézuéliennes où l’on pouvait notamment danser sur les rythmes les plus fous de l’Amérique du Sud. J’ai donc appris à danser comme un vrai latino … Apparemment le collier-serré est une danse qui se pratique donc avec n'importe quel inconnu ! Choqué mais impressionné par tant d’intensité, je maîtrise dorénavant la salsa comme une dieu ! Une amie de Ana, Karelia m’a fait part de son opinion quand je lui ai expliqué mon ressenti : “Je préfère que l’on se rappelle de mon pays pour la danse plutôt que pour la Drogue, les Narcos, ou la corruption qui le ruinent. C’est pourquoi j’adore danser de manière ostentatoire.” Remis de mes émotions, je me dirige avec Simon, Baptiste, Matthias, Sébastien, Thomas et Chloé respectivement Clarinettiste, Pianiste et organisateur, Bassiste, Guitariste, Pianiste et Chanteuse; vers une salle de répétition. En effet Momonne joue dans un groupe, alors si j’en suis clairement l’élément faible avec mes 3 années de Batterie depuis voilà 5 ans. Ils m’ont tous félicité après 2h de musique tous ensemble. Au programme, Feeling Good de Muse et Mercy de Duffy. C’était génial malgré des difficultés de synchronisation.

Samedi, incroyable excursion dans une succursale de l’université d’Agriculture de Tohoku située 70km au nord de Sendai. Au programme, nourrir des vaches issues de la même lignée que le fameux boeuf de Kobé. Ensuite barattage, i.e. création de beurre à partir de crème fraîche locale. J’AI DONC PU RAJOUTER DU SEL ET ME FAIRE DU BEURRE SALÉ BIEN FRAIS MEILLEUR JOUR DE MA VIE. Ajoutons à cela un peu de confiture de fruits locaux, vous obtenez tout simplement le meilleur goûter de mon séjour ! Par la suite nous nous sommes promené dans les rizières et différents vergers de la ferme accompagnés d’un professeur parlant anglais (enfin) et intarissable sur la production du riz. Très enthousiaste en général. Cette excursion était sûrement la meilleure pour le moment, j'espère que d’autres suivront ! Bonus chelou : le coiffeur m’a rasé les oreilles et la “barbe”, mon visage étant apparemment bien fourni par rapport aux locaux ! Le dimanche, une cérémonie de thé était organisée dans l’après midi par le professeur de culture. C’était ennuyant, très japonais dans les règles.

Week end du 18/19/20 Novembre :

Deuxième répétition avec le groupe de musique ce vendredi, nous ajoutons quelques morceaux des RHCP à notre liste. Deux heures s'étant écoulées, nous voilà de nouveau dans notre bar fétiche, le groupe se solidifie, des bonnes relations se tissent. Le week end sera studieux, mon examen de mi-semestre en Japonais ayant lieu ce Lundi. Le samedi soir cependant nous mangeons du poulet grillé accompagné de sauce Yakitori avec Kien Max et Xie! Ensuite nous regardons Ghost In The Shell, le très célèbre film d’animation qui a inspiré Matrix et qui sera d’ailleurs bientôt adapté au cinéma avec … Scarlett Johansson! Le lendemain Pancakes avec Selma et travail au menu.

Lundi 21 Novembre :

Mon premier test de Japonais s’est, je pense, bien déroulé. Cette après-midi, présentation d'un court diaporama sur la France devant une classe de 4ème. Les élèves sont … très dynamiques et poussent la chansonnette pour m'accueillir ! Je m'attendais à des élèves plus calmes mais après discussion avec les 16 autres étudiants qui ont aussi participé. J'avais apparemment tiré la courte paille. Je pense en tout cas avoir réussi à les passionner, fort de mon expérience sur les pays étrangers. Dorénavant ils veulent visiter … la Bretagne parce que oui je n'ai pas forcément parlé autant des autres régions… Une Vietnamienne qui m'accompagnait m'a aussi donné grande envie d'aller visiter le Vietnam ! S’enchaîne une soirée endiablée avec Chloé, Francisco, Henrike et Diana. Chloé et Francisco cuisinent et invitent, c’était délicieux. Pour rendre la pareille c’est moi qui invite lundi prochain. Francisco, ce génie, nous sort une bouteille d’alcool mexicain de nulle part qui fermentait avec un ver dedans. Cliché magnifique du Mexique ! La soirée se terminera donc parfaitement ! Le lendemain à lieu le plus grand séisme que j’ai vécu (6.9), à 6h du matin. Son intensité exagérée en Europe à 7.4 (ce qui est approximativement 6 fois plus fort).

Point tremblement de terre :
Pour pallier le manque d'information sur les tremblements de terre en France, je vais essayer de décrire ici ma situation. Des tremblements de terre, j'en vis ici en moyenne 2 ou 3 par semaine (assez important pour être notifiés). Quand l'intensité est inférieure à 4 sur l'échelle de Richter, ce ne sont guère que des secousses. Cependant à l'heure où j'écris ceci, j'ai vécu un tremblement de terre d'intensité 6.9 qui était effectivement impressionnant et à l'origine d'une alerte tsunami. Alors si un tsunami effectif de 1m40 à été enregistré à Sendai, il faut savoir que je suis en totale sécurité ! J'assiste à mes cours au Campus d’Aobayama (yama signifiant montagne je n'en dirai pas plus) et ma résidence se situe en hauteur à plusieurs dizaines de kilomètres des côtes. Pas de raisons de s'inquiéter donc, si je ne réponds pas pas à vos messages lors d'idée grands tremblements de terres, c'est sûrement parce que je suis encore au lit. Que dire du comportement des locaux lors de ceux-ci? Ils sont préparés, je dirai même plus extrêmement préparés cher Dupont. Dans mon laboratoire, chaque instrument est bien attaché, chaque table bien fixée, même sur ma table d'opération qui est magnétique, chaque élément est maintenu par un aimant. Lors d'un tremblement de terre important (I>4), tous les smartphones dignes de cette appellation émettent un fort signal sonore et nous préviennent quelques secondes avant nous permettant de nous mettre à l'abri (ceux-ci étants légions ici). J'ai eu la chance de visiter les zones sinistrées de 2011, et pour la plupart elles sont maintenant inhabitées et sécurisées (je parle bien du tsunami et non pas de la catastrophe nucléaire).

Mardi 22 Novembre :

Première soirée à l'européenne après une journée de travail, Mac Do avec Simon et Thomas après 3h passée à chercher un bar convenable ! Nous arrivons à la conclusion que le modèle du bar européen où nous pouvons nous relaxer pour quelques billets est malheureusement inexistant ! Les principaux bars ici obligent les clients à payer une taxe de table de 5 euros et les prix des bières ne descendent pas en dessous de 8€ la pinte … Tristesse impossible à noyer dans l'alcool donc …

Tous les vendredi après-midi, j’assiste seul au cours de niveau Master 2 “Théorie des Champs Quantiques”, nous étions 5 à l’origine, les autres ont abandonnés … Ce qui me permet dorénavant d’avoir un cours en tête à tête avec sûrement un des meilleurs professeurs de la deuxième université du Japon, parlant en plus parfaitement anglais (extrèmement rare). Les discussions divergent en général lorsque le cours touche à sa fin et ce professeur est l’une des personnes les plus intéressantes que j’eusse rencontré.

Week end du 25/26/27 Novembre : Le week end gastronomie !

Ce Week-end je n’ai fait que manger … Vendredi soir, nous avons fêté Thanksgiving grâce à Mikaela, une américaine, qui a eu l’idée géniale d’organiser un Potluck. J’ai pour ma part fait des crêpes. C’était extrêmement bon et copieux ! Le lendemain matin, j’ai eu la chance de participer à un cours de cuisine Vietnamienne, durant lequel nous avons cuisiné deux plats et un dessert! J’ai d’ailleurs fait plus ample connaissance avec ma voisine du dessous, vietnamienne (super mignonne), avec qui je risque de partager quelques repas dans l’avenir. Après une séance cinéma avec Francisco et Shining, cette dernière cuisine et invite pour le dîner ! J’ai donc pu essayer divers plats Taïwanais, tous délicieux, et j’ai même réussi à avoir ses recettes ! Dimanche, encore un Potluck sur le thème de Noël, organisé par l’association étudiante pour les étrangers, cette fois ci j’ai fait des patates sautées à la manière papi. Et une fois de plus je me suis rempli la panse de divers repas ! Les photos suivantes parlent d’elles-mêmes.

Thanksgiving Potluck :

Vietnamese Food :

XMas Potluck :

Il est actuellement 17h30, ce dimanche après midi, et jamais, ô grand jamais, mon ventre n’a atteint une forme demi-sphérique aussi parfaite.

Mercredi 30 Novembre :

J'ai trouvé un magasin offrant un étalage des plus varié et surtout des marchandises internationales. J'en ressort avec des bières mexicaines, chinoises et anglaises ainsi qu'avec du reblochon de l'emmental et du cidre breton ! La raclette se fait attendre … Saviez-vous que la farine de Sarrasin utilisée pour les galettes est ici utilisée pour les Sobas, des nouilles locales. Je me mets donc en tête d'en dénicher pour cuisiner des galettes avec du reblochon. Mon voyage vers Tokyo prend forme…

Anecdote : Il faut vraiment que j’arrête de demander aux japonais comment ils vont pour papoter, à chaque fois ils sont gênés comme si je m'introduisai dans leur vie privée … C’est assez marrant. Dans le même registre, il est extrêmement gênant de parler dans l'ascenseur. Quand un japonais rentre dans l’ascenseur et voit une autre personne, il va aller se coller face au mur !

Samedi 3 Décembre :

Voyage à Ishinomaki, une ville qui a été dévastée par le tsunami de 2011, 7000 morts. En premier lieu nous visitons une crèche, où nous jouons avec des enfants pendant deux heures. Ils sont trop mignons ! gés au maximum de 5 ans, ils sont nés après le tsunami. Une génération qui n’a connue pour l’instant qu'une ville détruite, en reconstruction. Malgré tout, le monde semble se résumer aux Ninjutsu de Naruto et à PPAP. Ensuite c’est un ostréiculteur qui nous raconte l’histoire de son usine familiale, fort intéressant, il commerce d’ailleurs avec l’Europe. Nous aurons aussi le droit à une dégustation d'huîtres cuites à la vapeur ! Le San Juan Bautista est un navire qui effectua la traversée de l’atlantique plusieurs fois du temps de Date Masamune, son port d’attache était Ishinomaki, nous sommes allés voir une réplique du Galion taille réelle ainsi qu’un reportage sur son voyage. Un ambassadeur Japonais était embarqué dessus, accompagné de chrétiens, en mission vers Acapulco. Le problème se posa lors de son retour au Japon, en 1620, le christianisme avait été éradiqué, le gouvernement se dirigeant alors vers une politique d’isolationnisme, mettant fin aux navigations japonaises. Le déjeuner fut succulent; composé de Curry, d’une soupe d’algues, de pommes juteuses et de kakis, un fruit japonais unique en son genre. Tout ceci nous a été offert par des moines bouddhistes du temple Dougenin, c’est la doyenne du temple qui nous livrera un témoignage bouleversant ensuite.

Des mains sales, avec des coupures et des bleus

L’heure de la soupe - Les deux mains sortent de la pénombre Deux mains sales que je n’ai jamais vues auparavant Des mains sales, avec des coupures et des bleus D’une personne que je n’ai jamais rencontrée La lumière de la bougie illuminait les alentours “Si tu es capable de te mouvoir à travers les débris Revient au temple demain Des plats sont offerts à 9h et 16h” “...” Une main se rétracte Pour essuyer les larmes
Ce témoignage fait partie d’un recueil écrit par cette moine. Après la catastrophe, c’est plusieurs centaines de personnes qui se sont réfugiées au temple. Les moines fournissant de la nourriture et organisant les secours. Lors du témoignage de la doyenne, je réalise alors la force d’esprit dont elle avait dû faire preuve. Pour terminer notre voyage et nous remercier de nous être déplacé, les moines prient pour nous. J’ai aussi eu un dialogue avec un moine bouddhiste qui m’expliqua sa vision des religions d’Occident, et comment il était possible selon lui de combiner Bouddhisme et Christianisme ou Bouddhisme et Islam. Le bouddhisme se concentrant sur l'achèvement des recherches personnelles et non sur un Dieu. Pour conclure, je dirai que cette journée fut extrêmement enrichissante, tant humainement que culturellement. Et surtout, le déjeuner était incroyable…

De la part belle des chaussettes :
Au Japon, l'hygiène nous oblige à nous déchausser à chaque entrée dans un lieu public, maison, laboratoire, restaurants, etc. Ainsi, j’ai pu constater que ces japonais entretiennent une certaine diversité dans l’accord de leur chaussettes en fonction du moment ou de l’endroit. Par exemple dans un temple, chaussettes noires conseillées ! Les belles chaussettes sont donc légions =D
L’attente japonaise :
Si en France, nous sommes réputés pour avoir une administration rapide et efficace. Celle du Japon est seulement efficace. En effet chaque étape est minutieusement préparée, et le temps est long. Extrêmement long. Furthermore, personne ne se plaint ! Ils attendent en ligne dans le plus grand des calmes.

Mercredi 7 Décembre :

私の短所帯です!!!!

Après une grosse journée au laboratoire, direction la résidence où quelques amis passent dire le bonjour pour mon anniversaire ! Surprise, Selma et Sebastian ont préparé un gâteau de donuts, et Konrad a dégoté du beurre salé =D J’ai déjà des très bons amis ici …
La plus grosse surprise viendra sûrement de la plupart du groupe de Perros qui veulent m’offrir un billet pour venir les voir en France !! Hélas mon Visa ne me l’autorise pas… Ce sont aussi les premiers flocons qui tombent aujourd’hui! Kien et son amie Trang m’ont concocté un très bon repas d’anniversaire ! Accompagné de la bouteille de vin des parents qui fut délicieuse !! Beaucoup de travail durant ces prochains jours.

Le Jeudi 15 décembre...

... me verra tout de même aller voir le nouveau Star Wars à minuit pétante, une habitude qui commence se prendre =D Mon travail au labo, bien que redondant à certaines occasions, me permet de faire plus ample connaissance avec les différents protagonistes occupant le troisième étage de la tour de physique. Abe, mon superviseur et camarade de projet, s’ouvre de plus en plus et risque fort de devenir mon premier ami japonais ! Ce vendredi a lieu la soirée du laboratoire, qui consiste hélas à boire avec ses collègues et à manger, comme seul les japonais savent le faire. La relation que ceux-ci ont avec l’alcool est totalement banalisée. Le plus surprenant est que le lundi suivant, ils reviennent à leur routine. Comme si rien ne s'était passé, alors qu'ils étaient tous bien alcoolisés. La soirée en elle même. Appelée 忘年会 (Bonenkai), fut vraiment intéressante car pour la première fois mes collègues me parlent sans détours.

Noël au Japon :

Avec plusieurs amis, nous avons organisés un dîner ensemble pour le 24, avec au menu des spécialités du Mexique, République Tchèque, France, Pays-Bas et Chine. Francisco et Shining ont aussi créés une Pinata dans l’esprit de Noël Mexicain ! Dans l’ensemble, c’était génial =D

Tokyo :

Le lendemain, grand départ pour Tokyo avec Max, Radek, Konrad et Jaime. Sept jours sur place!! Pour voyager, nous empruntons le train grâce à un pass comprenant 5 jours de train, pas forcément consécutifs, pour seulement 100 euros ! Nous logeons dans une auberge de jeunesse près de Asakusa, très accessible et dans l’esprit voyage ! Pour le premier soir, nous mangeons des Yakitori. Le premier jour, nous essayons en premier de visiter le musée National de Tokyo, il sera fermé, comme presque tous les musées durant notre séjour. Direction Akihabara, quartier geek par excellence de Tokyo. Le paradis !!! Des salles d’arcades partout, des magasins rétros, des expositions star wars, des salles de compétitions de jeux-vidéos, un énorme magasin de pièces détachées pour construire un ordinateur, des maid-cafés. Magnifique endroit pour moi et mes amis geek! Déjeuner dans un 飲み放題 de café (illimité) où je teste un plat combinant riz fromage et tomates, délicieux. Nous avons aussi visité un lycée qui a été rénové en musée d’Art Moderne, le premier étage sert de lieu d’échange et de création, où les esprits nippons se rencontrent, le second est occupé par des expositions. L’une d’entres elles représente des japonais travaillant dans leur vie quotidienne, magnifique, comme la photographe qui aura tapé dans l’oeil de Jaime. Le soir, direction Nihombashi, pont orné de magnifiques statues de dragons en bronze. Puis nous rentrons lentement mais sûrement, faisant un détour par la Tokyo Sky Tree Tower, joliment illuminée de nuit.

Le second jour, direction Odaiba Island, une île artificielle, pour visiter le musée de l’innovation. Afin d’y accéder, nous empruntons la bien nommée Sky Line, ligne de métro qui surplombe le quartier mais aussi la mer grâce au Rainbow Bridge. La vue est grandiose ! Le musée est très intéressant, nombres d’activités concernent les robots, omniprésent dans la culture Tokyoïte. J’ai particulièrement apprécié une exposition sur le réchauffement climatique et une autre sur l’exploitation de différents types de cellules dans la médecine régénérative. La seconde étape de la journée est Roppongi, anciennement un quartier connu pour sa vie nocturne de débauche, le quartier s’est métamorphosé lors de l’apparition de Roppongi Hills en 2003. J’ai adoré les alentours, hélas les musées étaient fermé ce jour-ci. Seul le Fujifilm Square à Tokyo Midtown, à l’opposé de Roppongi Hills, est ouvert, une exposition magnifique de photographies de paysages nous retiendra pour de longues minutes. Le soir, direction Shibuya, centre névralgique de la culture adolescente Tokyoïte, la place Hachiko est l’intersection la plus fréquentée au monde! Les alentours sont essentiellements constitués de bars, magasins de mode, restaurants de ramen. Il nous faudra monter au 10ème étage du Hikarie Building pour trouver le calme et profiter d’une magnifique vue sur le quartier. Ce building compte aussi quelques expositions, variées. L’une montre des photographies de japonais posant dans la rue comme pris au dépourvus en noir et blanc, l’autre recense 47 objets fait à la main.

Troisième jour, Radek nous quitte pour visiter un parc sur les missions spatiales Japonaises. Quant à nous autres, le marché Tsukiji nous attend! Situé à Ginza, ce marché est divisé en deux parties. La partie haute où il intéressant d’aller très tôt pour voir les japonais s’affairer dans la distribution des poissons frais et pour assister aux enchères de thons entre 5h15 et 6h15 (nous n’avons pas trouvé la foie). La partie basse est elle un dédale entre les étals. Le groupe s’est d’ailleurs totalement perdu! J’ai pu assister à la coupe d’un gigantesque Thon ainsi qu'à celle d’autres poissons inconnus. Vagabonder dans le marché est un réel plaisir, il faut cependant faire très attention aux travailleurs qui, conduisant des petites voitures à toute allure, bousculent tout le monde sur leur passage. Par la suite, nous errons dans le parc Hama Rikyu, ancien domaine de chasse. Avec Max nous partageons un thé au milieu du lac dans une maison Japonaise. Tranquillité au rendez-vous. Le midi, buffet à volonté ! Konrad à un appétit d’ogre ! Il mange au moins le double de moi et pourtant je mourais de faim … Après nous avoir rempli la panse, nous tentons notre chance près du Palais Royal, cependant tout est fermé et les heures suivantes se transformeront en shooting photo, pour le meilleur et surtout pour le pire, images censurées… Allez j’en mets une. Pour passer la soirée nous nous dirigeons vers Tokyo Dome Polis, plus précisément vers le Spa Laqua où nous resterons au moins deux heures.

Le 29 Décembre, jour des temple pour mes amis, jour difficile pour moi qui suis malade. Malgré une nuit difficile, je parviens à suivre la confrérie jusqu’au Temple Senso-Ji à Asakusa. Ambiance fort agréable, le sanctuaire est magnifique. Cependant après des crampes d’estomac assez fortes je décide de rentrer à l’appartement, après 30m de métro et de marche, je me rend compte que l’hôtel est fermé entre 11h et 16h, je passe donc 5h dans le Burger King à dormir et boire des cafés… Le soir je rejoins mes amis à Shinjuku, cependant nous arrivons juste un peu trop tard pour monter en haut des bureaux du gouvernement. Nous nous baladons donc dans le quartier pour le restant de la journée, tous les musées étaient fermés. 30 Décembre: Je vais mieux ! Visite du comiket, idée de Radek, qui nous vend l’endroit comme la réplique de la comic-con américain mais pour les mangas. Et voilà ce que je n’apprécie guère dans ce pays, les cosplays sont magnifiques mais certains sortent de l’acceptable comme celui-ci de Hitler et d’autres Nazis. Si au début nous avons ris, par la suite c'était surtout choquant quand une dizaine d’entres eux ont afflués sur les lieux (sur un millier de cosplayeurs au total, relativisons). Les problèmes des Japonais concernant la seconde guerre mondiale et le fait qu’ils n’ont pas reconnus certains crimes de guerre et encore d’actualité. Le jour même la ministre de la défense s’était rendu sur un sanctuaire où sont enterrés plusieurs criminels de guerres, dont l’homme qui a ordonné l’attaque de Pearl Harbor alors que une semaine plus tôt, Shinzo Abe s’était rendu sur place non pas pour s’excuser mais pour rendre hommage aux victimes américaines Les allemands qui m'accompagnaient étaient extrêmement choqués. Après les cosplays, directions les halls immenses où il possible d’acheter des mangas, d’acheter des souvenirs et divers produits variés. Et là encore, presque tout concerne soit des mangas inventant une romance homosexuelle/lesbienne entre des protagonistes de manga à succès, ou tout simplement des mangas hentai avec des filles dont l’âge porte à confusion. Les produits dérivés avait toujours une connotation sexuelle, les cosplayeuses professionnelles qui se faisaient prendre en photo était pour la plupart habillée de manière ostentatoire et des hommes de tout âge faisaient la queue pour les prendre en photo. Bien sur je me concentre sur ce qui m’a interpellé lors de cette convention. Se déguiser au Japon et se faire prendre en photo fait partie de la culture geek que j’aime tant, mais parfois j’ai du mal à comprendre les extrémités auxquelles se livrent les japonais. Bien sûr il s’agit de leur choix. Nous pouvons aussi noter l'absence quasi-totale de cosplay masculins, les hommes se déguisent en filles. Faites-vous vos avis …

Ensuite, nous nous attaquons à un autre fleuron de l’attraction de Tokyo, les parc d’attractions! Notre choix se porte sur Tokyo Joypolis, notamment pour une attraction avec de la réalité virtuelle ! Fort distrayant. En haut de l’immeuble dans lequel était le parc, nous mangeons un repas japonais avec une vue magnifique sur le golden bridge. Parfait pour se détendre.

Réveillon ! Nous n’avons pas d’hébergement pour ce soir, alors réveil à 11h pour emmagasiner de l’énergie ! Pour commencer nous décidons de retourner à Roppongi, et quelle bonne idée ! Après un succulent déjeuner constitués de saumon et de légumes, nous montons en haut de Roppongi Hills pour -déjà- assister au coucher de soleil (oui la journée fut peu productive), c’est beau, magique, grandiose. Derrière le Mont Fuji, le dernier soleil de 2016 se couche. Peu à peu, la ville s’illumine de néons aux couleurs vives. Il est temps de fêter ce réveillon comme il se doit ! Mais avant, passage obligé par le Mori Art Museum, peut-être celui que j’ai le plus apprécié. Divisé en quatres niveaux qui se veulent chronologiques, le thème global est l’exploration de l’espace et du temps, l’astrophysique, mon dada. Radek qui nous accompagne est ingénieur dans la robotique spéciale et connaît la plupart des missions spatiales qui sont présentées. J’ai adoré la présence d’une épée forgé au 5è siècle d’un métal d’une météorite! Bref, la tête dans les étoiles, nous rejoignons Francisco et Shining pour fêter le réveillon, après quelques verres dans un bar, c’est vers Shibuya que nous nous dirigeons pour le compte à rebours. Inoubliable réveillon. Peu après minuit, nous fûmes témoins de la redoutable efficacité de la police japonaise. En effet à 00h30 précise, les forces de l’ordre ont réussi à vider le carrefour le plus bondé du monde en 20 minutes. Le 1er Janvier étant férié, peu de bars était ouvert, les locaux passent le nouvel an devant les temples, en famille ! Après avoir passé un moment au Mc Donald, nous laissons Konrad dans un manga café et décidons de rentrer à Sendai. Fatigué mais déterminé, nous partons à 5h du matin! L’objectif est de s'arrêter à Aizuwakamatsu, cité critique opposant le Shogunat au gouvernement de l’empereur lors de la guerre de Boshin. En plus du château, nous nous sommes baladés dans les montagnes pour accéder à quelques temples, ce fut au final assez revigorant après la modernité de Tokyo. Le soir, nous arrivâmes à 22h à Sendai.


4 Janvier :

J’ai réussi à cuisiner un gâteau au chocolat dans le rice-cooker, et il est bon !

6 Janvier :

Il fait quoi ton père comme travail ? Il est salary-man. Oui mais il fait quoi exactement ? Je ne sais pas, il est salary-man.

8 Janvier :

Avec Radek et Max, nous regardons Princesse Mononoke. Un film d'animation du studio ghibli. Le film me semblait être destiné à un public jeune mais je me suis vite rendu compte que ce n'était pas le cas ! Très bon film, qui nous permet aussi de parler de tout et de rien avec la clique de Tokyo, en dégustant des pâtes au fromage recette étudiante.

7 Janvier :

Mc Donald avec Radek, Janos, Soraya et Ana pour se raconter nos vacances ! On aura eu une discussion très intéressante avec Soraya et Ana sur la drague au Japon et dans le monde (pour essayer de mieux comprendre la gente féminine).

11 et 12 Janvier :

Résultats au laboratoire après deux jours où je fini à 22h…

14 Janvier :

La journée commence magnifiquement avec Ana,Radek et Karelia : cette dernière cuisine des Pancakes pour le petit groupe! Après avoir parlé pendant un long moment, nous décidons de partir vers le festival se déroulant près d'un temple shintoïste nommé Hachiman. C'est le plus grand temple de Sendai à ma connaissance. Le festival consiste à traverser le temple en étant presque nu. Pour se purifier. Un énorme feu brûle aussi à proximité qui est constitué de matériaux datant de 2016, pour célébrer la nouvelle année. Et surtout, la ruelle menant au temple se transforme en marché de nourriture japonaise ! C'est magnifique à voir et j'ai craqué pour un met local ressemblant à un burrito, Okonomiyaki! Malgré le froid (-10°C), et après une petite sieste, je rejoins ensuite un groupe d'amis Mexicains pour manger une brioche qui correspond pour eux à notre galette des rois. Délicieux :p

15 Janvier :

Le soir je rejoins Radek dans un bar Tchèque où je peux enfin essayer une bière Tchèque et surtout écouter l’English comedy club, i.e. des comédiens qui viennent s'y produire. Un peu d'humour européen me fait du bien dans un pays où le sarcasme est presque inconnu.

16 et 17 Janvier :

Zao Onsen est un petit village dans les montagnes, à 2h de Sendai, pourvus de deux atouts majeurs : un domaine skiable et des sources thermales naturelles. Je prends donc deux jours de congés avec Kien et nous partons skier ! Après avoir acheté les forfaits et l'équipement pour un prix abordable (moyennant des chaussures à lacets pour moi) nous partons sur les pistes ! La neige est incroyable, à seulement 1300 m de haut pour le point culminant, je n'ai jamais eu une telle poudreuse. Nous sommes en plus les seuls sur les pistes ! Le midi, pas de tartiflette mais un bol de ramen et c'est reparti ! Cerise sur le gâteau, après le ski nous nous rendons dans un onsen -dont l'eau provient des sources d'eaux chaudes du village- et nous avons le bain seulement pour nous deux! Le ryokan dans lequel nous logeons est superbe. Notre chambre est pourvues de lits japonais et le sol est composé de tatamis. Le soir nous visitons Zao, la ville est magnifique et pittoresque. De la fumée monte des canalisations et des rivières à cause de l'eau chaude. Une odeur de souffre règne. Climat très surprenant et particulier mais l'ambiance générale m'a vraiment plu. Kien étant débutant, le second jour je pars seul explorer les pistes noires avec ma planche et je m'éclate ! La poudreuse est dingue, je trace mon chemin à travers les arbres, seul avec la montagne … Le retour à Sendaï fut rude …


Retour à la réalité :

C'est le rush final, les dernières semaines avant les partiels et ma présentation du 9 février. Les jours s'enchaînent et se ressemblent. En semaine je travaille à la japonaise, i.e. arrivée au laboratoire vers 10h et fin de la journée vers 23h. Les journées sont vraiment longues, il m'arrive même de finir à minuit trente ce jeudi 19 janvier. C'est dommage car la plupart de mes colocataires quitteront le Japon après cette présentation et je ne peux pas trop profiter de leur compagnie. Sendai est sous la neige et c'est magnifique.

Samedi soir nous sortons dans le quartier animé de Sendai, Kokubuncho, avec Belle. Je voulais l'amener dans un restaurant très bien coté. Cependant, le sort en décida autrement car si nous vaquâmes durant une éternité pour le dénicher, il s'avère qu'il était fermé. Nous sommes donc allés dans une adresse suggérée par mon guide, un restaurant qui se voulait représenter la cuisine méditerranéenne. Ô que j'ai ri quand j'ai aperçu un schnitzel dans le menu (ce qui d'ailleurs me remémore que les japonais pensent que tous les allemands s’appellent Schmidt, haha). J’ai dévoré une moussaka qui était vraiment délicieuse et ma belle a préféré ledit Schnitzel. J’ai pris un Kebab aussi, faut pas me tenter.

Courte parenthèse sur mon professeur et tuteur ici, qui a la fâcheuse manie de rentrer en courant d'air dans le bureau que je partage avec les autres étudiants et à chaque fois de me faire sursauter. Il entre, parle un japonais très rapide et s'en retourne en baragouinant des paroles qui valent sûrement de l'or.


Cliché sur la France du Japon et de l’Asie :

“Ah, enfin un sujet intéressant !” s’exclame le lecteur, ennuyé par mes péripéties sans suspense. Alors oui j’ai attendu longtemps mais nous y voilà. La France est en premier un pays romantique et malheur à toi si tu n'en as pas l'âme car la déception sera très forte pour les nipponnes. Pour toutes les asiatiques en général, en effet j'échange ici avec des personnes d'origines principalement Thaï, Vietnamienne, indonésienne, Chinoise et Coréennes. Ce paragraphe regroupe donc tous leurs pires dires sur mon beau pays. Nous mangeons des limaces et des grenouilles, cruellement, en écoutant des chansons sataniques. Nous ne sommes pas croyants. Le français est une chanson et une langue aux sonorités romantique, usez-en, vous serez surpris. Le français est un playboy, la française est douce et raffinée, toujours bien habillée. Nous puons. D’ailleurs il faut que je la prenne cette douche. Le vin est notre ami le plus cher après la baguette et avant le fromage qui pue. Ce qui nous rend distingué (le vin, pas le fromage).


Extrait du Journal de Kien à mon propos :D

Traduit par une de ses amies. "Thanks to Kevin, I could get to know this French guy. On the first day he moved in the dorm, he said he wanted to share the internet connection with me and then, our friendship began. If he was an animal, I would say, chihuahua and golden retriever (funny like chihuahua and adorable like golden). He is interested in making funny racist jokes and also into cooking so we have a lot of fun and also I can taste a lot of French dishes made by him lol." And then Kien wrote about his first time skiing. Even though you tried so hard to show him how to ski, he couldn't make it :)))))


Mes impressions de fin de semestre, en anglais :

"Japan is going to change your point of view about how you envisage your future." Those are the words my professor told me before sending me here to the cosmopolitan University of Tohoku. After one semester in Japan participating to the COLABS Program, I have to say that my efforts paid off and that I had a wonderful experience. Working in a lab here was very different from my experience in France and Germany and I needed some time to adapt to the rhythm. Nevertheless, my tutor was always here for me as well as any member of the lab if I had any question regarding my experiment - which was a success - or the daily life. Moreover, I really enjoyed how easy it was to learn the Japanese language with other international students. I made a lot of friends among them and we went to different places in Japan together, Aomori, Tokyo or Zao for example. I had a lot of leisure during weekends, thus my Japanese friends also showed me around Sendai which is a beautiful city with an interesting background history. When I will come back to France, not only will I have learned a lot about scientific research, but also about myself.

Mardi 24 Janvier

J’ai fait des pancakes avec chantilly et chocolat fondu. C’était dingue. Ces deux prochaines semaines, je dois me concentrer sur la présentation de mon projet. Le 26 je dois rendre un résumé papier (en annexe). Ensuite je dois préparer un poster pour le 9 février. Ce qui ne m'empêche pas d'assister à un cours de fabrication de Mochi (délicieuse pâtisserie japonaise à base de riz et d’Anko, que je confectionne avec Max et Radek. Certains de mes amis quittent bientôt le pays, je multiplie alors les sorties pour les voirs une dernière fois. en ville (Thomas-Konrad-Selma-Shining). Thomas drunk with lipstick. Konrad german devil Shining the cutie Selma and crepes

Fin des cours, partiels terminés. Et seconde soirée avec le laboratoire pour fêter le départ de mes camarades en fin de Master ! Même formule que la dernière fois, i.e. boisson illimitée et plusieurs plats qui arrivent au fur et à mesure. Tout ça pour 500 yen, les professeurs payent quasiment tout. Le bonheur ! Après avoir bien mangé et bien bu, je suis Abe qui tient absolument à me montrer sa maîtrise des jeux d’arcades. Et c’est impressionnant ! La vitesse des ses doigts sur les clavier woooooooow insane =D


Poster rush avec Abe, les derniers jours :

Le grand jour approche ! Avec Abe nous travaillons d’arrache-pied du lundi 6 février au mercredi pour rendre un poster représentatif de notre travail. Le résultat final sera prêt le mercredi matin, une heure avant notre date butoire pour l’impression. Le poster est énorme, 120 cm * 88 cm ! Bien content, je dis au revoir à Abe et le remercie chaleureusement pour l’aide qu’il m’a apporté. Il faut savoir qu’en tant que mon tuteur, il est directement responsable de mon succès (ou de mon échec) lors de la présentation. Il stressait vraiment beaucoup. D’ailleurs tout le labo était en émoi, pourtant ce poster n'est rien d'autre qu’un contrôle de routine que personne ne comprendra dans la salle ...


Présentation semestrielle :

La journée est vraiment intéressante grâce à la diversité des présentations. Le matin et l'après-midi, les personnes quittant le Japon à la fin de ce semestre effectuent une présentation orale. Devant mes yeux défilent donc les étudiants venant des meilleures universités d’Asie et d’Europe. Grâce à ma formation, il m'est assez simple de comprendre la plupart d'entre eux, les présentations étants simplifiées pour être accessible à un public non aguerri. Cela va donc de l’architecture à la physique en passant par la chimie, la médecine, l’économie et l'ingénierie. Difficile cependant pour mes amis architecte de comprendre la présentation de l'astrophysicien en doctorat (bibi aussi il galère). Durant la pause-midi, je dois rester en face de mon poster pour répondre aux questions des fous qui profiteraient d’une pause-midi pour aller voir un poster sur la dépendance d'intensité d'excitation des porteurs de charge ultra rapides dans le GaAs au lieu de se remplir la panse. Mais nous sommes au Japon et certains viennent donc me poser des questions, après ce magnifique échange digne des Lumières, retour aux présentations orales. Le soir, nous allons manger des yakitori avec mes nakama pour fêter la fin du premier semestre, chestexchellentcommed’habitude. Le bonheur est à son comble, malgré des adieux avec Konrad qui quitte le Japon.


Firefly avec Radek et Max : Lendemain des présentations, il est temps pour moi de dire au revoir à Radek, mon Tcheque favori qui check la signature des chèques en faisant des tchek. Pour l’occasion, nous regardons la série Firefly que Radek-chan et Max-Kun adorent, apparemment la série geek par excellence pour la génération me précédant (les deux amis etant âgés respectivement de 23 et 24 ans). J’aime. Et dans la soirée nous retournons une fois de plus à notre bar favori pour sceller notre amitié dans l’alcool. Ce fut si légendaire que j’ai dû porter Belle-chan jusqu'à sa chambre.


Voyage avec les parents : 11 février - 23 février

Photos
Le samedi suivant, depart matinal pour Tokyo ou7 je dois accueillir les parents ! Je voyage en bus, l’un des moyens de déplacement les plus accessible du Japon. Les sièges sont super confortables, avec une capuche rigide que l’on peut rabattre pour éviter la lumière, des chargeurs de portables et la possibilité d'enlever ses chaussures. Il est vraiment agréable de voyager au Japon =D Malgré le retard de l’avion (deux heuuuuuuures), les parents sont bien arrivés. Nous commençons donc par Tokyo. Pour résumer, j’ai condensé mon voyage d'une semaine avec mes amis en décembre en deux jours. Nous sommes allés au Meiji-jingu et Senso-ji pour voir des temples, au Tokyo Dome pour l’Onsen, à Akihabara pour voir le quartier geek de Tokyo, Harajuku pour la haute mode et la modernité. Odaiba Island pour le Futurisme et le restaurant avec vue sur à la fois la baie de Tokyo et le Golden Bridge. Roppongi, mon quartier favori pour la grandeur de l’Architecture Nippone et la vue sur Tokyo et Fuji-san à partir de Roppongi Hills. Ces deux jours étaient géniaux. Tokyo restera ma ville favorite.

Le troisième jour, depart vers Kyoto en Shinkansen, la ville des temples ! La gare de Kyoto est une oeuvre d’art de Hiroshi Hara, l’architecte qui a aussi construit l’Umeda Sky Building à Osaka. Le centre de Kyoto est assez décevant pour quiconque s’attend à un village ancien. Kyoto faisant partie de la mégalopole Kyoto-Osaka-Kobe, les temples magnifiques sont maintenant entourés de buildings difformes. ils faut sortir du centre-ville pour retrouver la magie de l’ancien Japon. La Bambouseraie d’Arashiyama est envoutante et Fushimi Inari est un vrai dédale dans la montagne bordé de milliers de Torii orange. Les pavillons d’Argent et d’Or sont aussi magnifiques. Sortir dans Kyoto le soir est un retour dans le temps si on se dirige vers Pontocho Alley, la ruelle des restaurants dans Gion, le quartier des Geishas. Nous y mangerons d'ailleurs un shabu shabu exceptionnel. C’est sans aucun doute l’endroit où j’aurais vu le plus de japonais s’habiller en tenue traditionnelle. Juste à côté de Gion se situe le Tsukiji Market, où nous allons nous balader plusieurs fois pour profiter de la multitude de magasins mais aussi pour dévorer des Takoyakis. Pour résumer, j’ai beaucoup apprécié Kyoto car c’est une ville qui vit dans son temps, avec des quartiers très animés la nuit (j’ai même fait un karaoké avec mes parents!). Cependant en 30 minutes il est possible de se perdre dans les montagnes ou dans des quartiers plus traditionnels comme Arashiyama.

A une heure de Kyoto se situe Nara (jumelée avec Versailles pour l'anecdote), première capitale des Empereurs, ville avec des cerfs sacrés ultra kawaii qui se baladent en liberté. Ceux-ci font des saluts japonais aux passants (i.e. ils baissent la tête) afin que ceux-ci leurs achètent des gâteaux. Mais après ils vous sautent dessus pour les manger, moins drôle. Nous avons eu un temps clément ce qui rendit la ville très reposante dans l’ensemble, les temples sont magiques et grands. L’un d’entre eux recelant un Buddha de plus de 40 m ! Dans l’un des piliers du temple dans lequel est le Bouddha est foré un trou d’une circonférence égale à celle des narines du Buddha. Si vous passez à travers, vous pouvez atteindre le paradis. Votre narrateur est passé hehehehehe.

Après Kyoto et Nara, nous nous dirigeons vers Osaka, une ville tournée vers l'ultra consommation avec l’exemple parfait de Dotombori Street. Si le château est en effet impressionnant, la ville en elle même n'a rien d'exceptionnel. Sauf si vous recherchez les parcs d’attractions et la vie nocturne.

Après Osaka, retour au calme. Nous partons vers Koyasan, une ville monastique perdue dans les montagnes, berceau du bouddhisme au Japon, fondée par Kukai. Kukai ou Kobo Daishi est un moine bouddhique qui est revenu au Japon après avoir étudié le bouddhisme en Chine. Il est considéré comme en état de méditation éternel et non comme mort par les moines locaux qui lui versent un culte absolu. Son mausolée est magnifique, perdu dans une forêt dans les montagnes. Sur place nous logeons dans un temple et assistons à une cérémonie à 6h du matin ! Ce qui fait beaucoup de Aum matinaux (note : A représente le commencement, la naissance, et le dieu créateur Brahmā ; U représente la continuation, la vie, et le dieu Vishnu ; M représente la fin, la mort, et le dieu destructeur Shiva.) Je garderai particulièrement le souvenir d'un moine qui me fit un origami tout en parlant avec mes parents et moi. Il etait super gentil et bien marrant.

Pour terminer notre séjour, nous allons à Kamakura, située à une heure au Sud de Tokyo, la ville fut le siège d’un shogunat et domina le japon pendant près d'un siècle. Nous logeons dans une auberge avec seulement d’autres japonais ce qui est tout à fait génial car j’ai ainsi pu me faire des nouveaux amis. Jun par exemple, habite à Tokyo et descend jusqu'à Kamakura une fois par mois. Il est fort sympathique et un peu pervy du coup on rigole bien. Kamakura est très pittoresque, nous sommes allé voir un autre Daibutsu (grand Bouddha) et un temple à flanc de montagne qui donne une superbe vue sur la côte. Celle-ci est magnifique, avec des surfeurs et une vue sur Fuji san ! Cette fameuse montagne est magnifique. Nous restâmes plusieurs heures assis à contempler la vue entre cafés et balades. De retour à Tokyo, l’heure fatidique des magasin sonna. Ce qui me profita bien, j‘ai ainsi pu renflouer un peu mon armoire à vêtement.

Impressions de la part de mes parents :

J1 Vendredi 10 février : départ pour le JAPON. On laisse lucas à paris (sniff ) pour aller retrouver david (ouiiiii). Départ avec 2 heures de retard.... vu le froid, l'avion doit être aspergé d'un produit contre le givre!! Et 12h plus tard, on retrouve notre david avec un grand sourire....c'est coool. Métro puis taxi (noir avec rétroviseurs sur le capot et portes qui s'ouvrent toute seules). La magie commence. Auberge de jeunesse sympa avec lits superposés. Il est 23h, on a faim et on découvre un premier plat japonais: ramen, soupe de nouilles avec légumes et viande : extra!

J2 Notre auberge se trouve près du quartier de Asakusa, sympa et bien placé. Le temps est magnifique et on commence la journée en marchant le long d'une rivière avec le skytree en point de mire...c'est calme et on n'a pas vraiment l'impression de se trouver dans une des plus grandes villes du monde. Rapidement, on se retrouve face au temple senso-ji le plus ancien de la ville. David nous apprend le rituel du lavage des mains avant d'entrer dans le temple. Pour 100 yens on peut secouer une boîte d'où sort une baguette avec une inscription correspondant à une prédiction : Best fortune for me.... J'aime le japon. Puis direction quartier geek Akihabara. On remarque dans les rues les filles qui présentent les maid cafés et on s'essaye à un jeu vidéo. ....on n'est vraiment pas des pros...puis David nous emmène dans une ancienne école transformée en un espace d'exposition d'artistes. Rigolo. Ensuite direction parc Ueno avec visite d'un musée d'histoires naturelles. On passe devant le Tokyo museum, superbe bâtiment … On ne peut pas tout faire!!! On décide d'avoir une vue panoramique de la ville au coucher du soleil ; direction alors quartier Roppongi pour aller tout en haut de la Mori tower. Vue saisissante à 360 ° avec un aperçu du mont Fuji dans les nuages... tellement beau qu'on y reste un bon moment . Puis on prends le métro aérien qui nous fait traverser un pont pour arriver sur une petite île où existent magasins divers et jeux. .. Petit resto avec vue imprenable sur Tokyo by night puis retour at home pour un dodo bien mérité.

J3 Tout d'abord David , tout content, va faire traduire son permis auto /moto qu'il récupérera dans l'après-midi. Puis balade sous un beau soleil: parc meiji -jingu, immense,magnifique ,sanctuaire où est vénéré l'empereur meiji. On y pénètre par un immense portique de 12 mètres de haut. Puis on flâne jusqu'à Tsukiji market, plus grand marché de poissons au monde. ..hélas déjà fermé...il aurait fallu se lever à l'aube.Cela semble immense. On se promène aussi dans un jardin près d' un énorme temple ;des pruniers magnifiques sont déjà en fleurs. L'intérieur du temple est magnifique. Sabine est toute contente de faire les magasins une partie de l'après-midi et le soir, ONSEN, sacré expérience. On fait comme les japonais : d'abord grande toilette en règle puis bains sauna (avec télé ! ). David sort cramoisi : il a réussi à rester 15min dans un sauna avec un japonais qui secouait une serviette pour augmenter la chaleur. Tout cela méritait un bon repas, après tant d'effort ! On se retrouve dans un tout petit "bar " où l'on va déguster diverses brochettes : EXTRA

J4: Départ en shinkansen pour kyoto. Pas mal de neige sur le trajet. Heureusement beau temps sur kyoto. Gare immense, moderne. On s'y baladera d'ailleurs quelques jours plus tard, profitant d'une vue exceptionnelle sur la ville : nombreux temples noyés dans une ville moderne avec une kyoto tower pas très belle : bizarre. L'après-midi, visite de nijo -jo château d'un shogun, avec son parquet rossignol qui couine quand on marche dessus /gare aux espions!!) Balade dans parc jouxtant le palais impérial puis visite d'un des plus vieux sanctuaire de kyoto, dédié au dieu des montagnes et à son épouse, divinité des rivières : nombreux temples aux couleurs oranges . Puis le soir balade à pontocho-dori au bord d'une petite rivière et où existent pleins de petites ruelles avec de vieilles maisons en bois et beaucoup de restaurants. Puis, KARAOKE, et oui, un classique du japon. On se retrouve tous les 3 dans une petite salle ou durant 1 heure nous allons chanter (pas vraiment le mot pour le paternel) à gorges déployées. Gorges en feu donc bière à volonté, eh oui… Mais on est resté correct. Quoique… Et pour finir la journée, un bon repas avec curry bien relevé. Ben voyons. Puis dodo à l'hôtel, où l'on testera pour la première fois vraiment les toilettes japonaises , avec le petit jet nettoyant. ...expérience à vivre.


3 mars :

C’est déjà mars ! Aujourd’hui a eu lieu une cérémonie dans le Westin Hôtel, hôtel pourvu de 5 étoiles, regroupant tous les étudiants étrangers de Sendaï. C’était grandiose ! Le clou du spectacle étant bien sur le buffet central qui m’a occupé pendant la plus grande partie de l'événement, éclipsant même les belles filles en robes qui étaient présentes. On aura notamment eu aussi la “chance” d’assister à un spectacle de danse indonésienne (qui s’est terminé par une fusion à la dragonball Z avec Thomas) et de danse pakistanaise. Apparemment il y a aussi eu un chanteur Russe mais je devais être occupé à apprendre aux lesdites demoiselles la manière de goûter un vin Français avec la plus grande classe. ¯\_(ツ)_/¯ Je me met en tête de trouver un travail pour financer mes études (et surtout mes voyages). Surtout que avec Max et Thomas nous planifions déjà notre prochain voyage jusqu’à Kyushu ! Espérons que mon niveau de Japonais suffira.

7 mars :

Petite soirée avec Francisco et Shining, peut-être notre dernière ensemble. Shining a fini son Master et rentre à Taiwan dans les semaines qui suivent. Elle va d’abord traverser le Japon et s’offrir un voyage en Europe pour se rendre compte de comment fonctionne l’ancien continent. Et peut-être faire un doctorat dans une université Européenne, en Allemagne ou aux Pays-Bas. Francisco, qui est lui aussi en fin de thèse de Master, part le lendemain en voyage au Myanmar, Thaïlande et Indonésie. Il finit ses études au Japon en Août et rentrera alors au Mexique. Bento indien au menu et glaces en forme de pénis, Shining l’innocente ne se rend compte de rien alors que Francisco le coquin en redemande.

10 mars :

Soirée carte et film avec Shining avant son départ : bataille corse avec un shot pour celui qui perd à chaque tour. La bonne recette pour être pompette. On aura fini la bouteille de Sake assez vite, mon adversaire néophyte s'aiguise au fil et à mesure des verres engloutis, contrairement à moi. (NdA : Elle est redoutable).

11 mars :

Ce soir, avec Max le vétéran, nous nous occupons de la timide et fragile Ana. Avant de vous faire des scénarios, sachez que notre but est pur. Ma mission, commencée avec Pacôme l’an dernier, de sensibiliser mon entourage à la seule vraie religion en ce bas monde qui ne vous demandera de sacrifier que votre temps libre : Star Wars; continue. Alors oui il y a d’énormes différences cinématographiques entre l’Asie et l’Europe, la fièvre Game Of Thrones ne commence qu’à peine (ça fait du bien d’y échapper d’ailleurs), la saga Le Seigneur des Anneaux est inconnue (grosse grosse tristesse), mais bien heureusement Star Wars est adoré. Cependant, Ana ne connaît pas alors nous nous devons de l’introduire au culte (surtout pour qu’elle comprenne enfin mes vannes j’en ai marre de faire des bides). Après une soirée ponctuée d’anecdotes de Max (la connaissance est forte dans cet individu), le premier épisode est fort apprécié par ladite demoiselle. Nous avons aussi mangé des Pfannkuchen qui étaient succulentes.

12 mars :

Je cuisine une tour de pancakes pour Kien, arrosée de chocolat fondu. Mon cher voisin quitte son appartement en face du mien et en prend un autre dans le centre, il n’est pas autorisé de rester plus d’un an dans la maison internationale. Il va dorénavant prendre un boulot pour financer ses études futures, le Yen étant bien plus intéressant que le Dong.


Voyage à Kyushu, l’île méridionale du Japon :

13 Mars : Départ en bus pour Tokyo à 17h. Je me lève à 14h dans l’optique de me reposer en prévision d’une nuit difficile, en effet, nous n’avons pas d’hôtel pour ce soir et l’avion ne part qu'à 10h le lendemain. Arrivée à Shinjuku à minuit, le quartier où il faut être pour faire la fête ! *dab* Et comme nous voulons économiser de l’argent nous allons au Burger King où je peux manger 20 nuggets pour seulement 220 yen (i.e. 1.8 €) ! J’en profite pour appeler Lucas et prendre des nouvelles du Viennois. Nous quittons le Burger King pour aller nous promener dans le Golden Gai, un quartier qui est composé exclusivement de bars ( une centaine dans 100m²), une rue de la soif à la taille de Tokyo ! Les bars suivent tous le concept suivant : environ 5 ou 6 places directement sur le bar (pas de tables), chacun à un thème (Karaoké, bar 666, Foreigner Friendly, etc); le barman parle avec les clients et surtout boit avec eux. Il arrive souvent que les japonais aillent dans le même bar et deviennent amis avec le Barman. Nous choisissons un bar axé rock’n’roll avec le teneur qui jouait de la guitare (et c’était surtout le moins cher). A peine assis dans le bar, très cosy ,on se rend compte que le barman est bourré. Il nous offre (moyennant 600 yens) un verre de Saké qu’il a ramené de Kamakura (où il habite), et la soirée commence ! Quand je dis que je joue de la batterie, il me donne le jack de sa sono et me laisse mettre de la musique. Led Zep’, Guns, Rolling Stones, le son est excellent quoiqu’un peu grungy. Il nous fait découvrir aussi quelques musiques japonaises (Gimme chocolate : baby metal). Thomas et Max adorent aussi, nous restons deux heures, une très bonne expérience en somme! Ensuite nous partons vers l’aéroport en essayant de dormir dans les transferts, arrivée à Fukuoka, capitale régionale de Kyushu, le 14 mars à midi.

14 mars : Fatigué mais motivé, nous profitons aujourd’hui de Fukuoka. Direction le Ramen Stadium, un étage entier consacré aux Ramens dans le plus grand centre commercial de la ville et le plus stylé que j’eusse vu : Canal city. Le centre commercial est traversé par un canal où de l’eau circule, c’est reposant et j’imagine que tout homme accompagnant sa moitiée lors des soldes doit apprécier de pouvoir s’y reposer. Les Ramens de Kyushu sont réputés pour être les meilleurs du Japon, préparés à base de porc : les tonkotsu ramen! Et ils sont délicieux ! Ensuite nous partons vers un parc central pour se balader (dormir) et écouter les oiseaux gazouiller (Thomas ronfler). Après quelques photos magnifiques nous enchaînons avec la Asia Gallery, galerie d’art très réputée regroupant des belles pièces du Japon mais aussi des autres pays d’Asie (23 au total). Malgré notre fatigue nous réussissons à apprécier quelques sculptures, tableaux. J’ai particulièrement aimé une toile que j’essaierai de retrouver sur la toile. A la sortie du musée se trouvaient des sièges design, tellement design qu’on a bien dormi dedans =D Pour finir cette journée dans allons manger dans les Yatai, des restaurants ambulants avec une dizaine de places autour d’une table unique, regroupés près de la rivière (au sud de l’île de Nakasu) coupant la ville. Pour y aller, nous traversons la ville à partir de Tenjin dans la soirée. Les enseignes lumineuses sont légions autour du canal et les rues passantes très larges ce qui donne une atmosphère très agréable! Il y a aussi des spectacles de rue et des musiciens. Je mange à nouveau des Ramen dans le Yatai alors que Thomas et Max choisissent respectivement Oden et Yakitori. Ensuite retour vers notre première auberge de jeunesse, nous achetons des bières sur la route. Le soir nous rencontrons Ruofei, une chinoise en études à Oita qui visite aussi le Kyushu, elle est fort sympathique et très gentille. Je lui propose de nous accompagner le lendemain et elle rejoint la compagnie avec plaisir!

15 mars : En route vers Mordor ! Où plutôt vers Karatsu, une ville à 2h de train de Fukuoka vers l’ouest. Karatsu, Imari et Arita sont trois villes qui vivent de la poterie et de la céramique. A Karatsu nous allons nous balader en bord de mer, jouons au foot avec des ballons improvisés et montons en haut du château. Arrivé en haut nous sommes époustouflés par la vue à 180° sur la baie, ça ressemble vraiment aux côtes amalfitaines près de Naples. Il fait chaud, 20°C, ce qui change de Sendai où il neigeait la semaine dernière. Pour le midi nous mangeons dans un restaurant familial, poisson grillé et riz. C’était très bon, sauf pour Thomas qui n’a eu qu’un thé car la serveuse n’a pas compris sa commande (lol). Ensuite direction Imari, la ville est truffée de céramiques, ornant les ponts et les rues. Cependant, nous avons totalement manqué l’attraction principale qui était un ancien village (je m’en rend compte bien après). Pour tuer le temps nous nous baladons encore dans le village, à travers temples et ponts, avant de retourner vers Fukuoka. A Fukuoka nous allons chercher des Ramen dans l’enseigne la plus connue de la ville, Ichiran, où il est possible de régler la proportion d’ail, d’oignons verts ou encore d’épices. Et c’est encore super bon ! Pour passer la soirée, Ruofei nous emmène à nouveau dans Canal City où il y a des fontaines musicales accompagné de clips de pop japonaise. C’est tellement romantique que Max s’éprend de la belle alors qu’avec Thomas nous rigolons des choix vestimentaires des danseurs. Et pour finir la soirée on se fait un petit Karaoké OKLM #pastrèssérieuxtoutça.

16 mars : Ruofei nous quitte et nous partons vers Kagoshima, une ville au sud de l’île. Sur le chemin, nous faisons un arrêt à Dazaifu, ancienne capitale de Kyushu, renommée pour ses pruniers, temples et le musée National de Kyushu. Le musée est une merveille architecturale et décrit l’histoire de Kyushu, l’exposition est remarquable par sa qualité et le cheminement est plaisant (je ramènerai les dépliants pour les petits curieux). Le temple principal de Dazaifu est le Tenman-gu, sanctuaire où se repose le poète Sugawara-no-Michizane déifié sous le nom de Tenman Tenjin, dieu de la Culture et des Érudits. Les étudiants japonais viennent y prier pour réussir leurs examen d’entrée à l’université. les couleurs vivent se marient très bien avec les pruniers et cerisiers restants, nous y resterons assez longtemps, appréciant les cerisiers comme le font les japonais : le hanami. Après Dazaifu, départ pour Kagoshima. Il faut savoir que pour l’ensemble du voyage nous utilisons un billet qui nous permet de prendre les trains à un tarif acceptable, cependant pas de Shinkansen ou d’Express. Ainsi, c’est 8h de train pour aller à Kagoshima. Si la fin du voyage est appréciable car le train longe la côte, le début est franchement ennuyant et nous dormons dans le train, attrapant un Bento en un temps express lors de la liaison avec l’orange line. Le soir, arrivé à Kagoshima, je me perd un peu au début mais nous trouvons vite le chemin vers un excellent restaurant (au Japon les restaurants ne coûtent en général pas plus de 12 €) où nous goûtons une des spécialité locale : le poulet cuit au charbon, bien meilleur que ce que vous pensez. Pleins d’énergie après une journée moribonde, Max commande une bouteille de Sake et avec Thomas nous mangeons un poisson en plus. C’est dans ce restaurant que j’ai mangé le meilleur Miso de ma vie ! Arrivé à l’auberge vers 22h, nous dormons dans des capsules. Avant de nous coucher, nous faisons la connaissance d’Elen, une française, et d’un Britannique que je surnommerai Jack Daniel (son prénom m'échappe mais je me souviens qu’il appréciait particulièrement ce breuvage). Nous croiserons Elen assez souvent dans les jours qui suivent.

17 mars : Au réveil nous attend l’attraction principale de Kagoshima : le Sakurajima. Un volcan toujours en activité au centre de la baie, entouré d’eau et en face de la ville. C’est l’objectif de notre balade quotidienne! Nous prenons le Ferry vers 9h pour accéder à la base du volcan et décidons de marcher jusqu’à un point d’observation au lieu de prendre le bus car nous sommes des vrais hommes, sans argent ! L’ascension nous prendra une heure et demie. Il est impossible d’aller proche du cratère mais nous pouvons avoir une belle vue sur le trois sommets. Le volcan entre en éruption 800 fois par année mais pas d’éruption pour nous aujourd’hui. Pas de chance … =D Après le volcan nous reprenons le train pour aller vers Ibusuki, une ville au sud de Kagoshima. Nous mangeons encore dans un petit restaurant familial ou la gérante nous donne des dépliants sur la ville et la région. Elle est très gentille et son curry très bon, suivant ses recommandations nous allons vers la plage. Le temps est parfait et nous nous baladons encore, profitant des sources chaudes pour tremper nos pieds dans l’eau chaude, sur la plage c’est le sable qui brûle presque. Ensuite nous voulons aller à un Onsen plus vers le sud mais après avoir marché pendant 1h nous prenons un taxi, le temps nous manquant. Le chauffeur est très gentil et vante sa région, la montagne solitaire proche qui selon lui ressemble au Mt Fuji en mieux, peut-être qu’un dragon y sommeille. Il nous dépose aux portes de l’onsen, notre premier durant ce séjour et sûrement pas le dernier. Le Tamatebako Onsen est incroyable, nous avons une vue panoramique sur la baie entière et aussi sur la montagne. Avec Thomas et Max, nous regardons ensemble le coucher de soleil derrière la montagne. C‘est si beau qu’on en oublierait presque notre nudité et les Japonais autour qui, pas très gênés, se plantent devant le paysage arborant leur fierté telle Marianne le drapeau tricolore. Absorbés par notre contemplation, nous manquons le dernier bus et devons marcher, de nuit, jusqu’à la ville la plus proche. Une marche nocturne dans la campagne s’ensuit donc, guidé par la lumière de nos portables se reflétant sur nos peaux parfaitement lisses après l’Onsen nous déambulons jusqu’à la station, seule et unique, perdue au milieu de la campagne. Le dernier train passe dans une heure, ce qui nous laisse le temps d’aller manger dans un restaurant tenu par une grand mère, juste à côté de la station. Le repas est délicieux, tonkotsu, du porc pané à la japonaise. Nous réussissons heureusement à attraper le dernier train pour Kagoshima. A l’auberge nous faisons la connaissance d’une chinoise très gentille (il est très courant d’en trouver un peu partout au Japon, similaire à la diaspora Néerlandaise en Europe dans les campings), son prénom m’échappe mais elle me donnera une partie de son repas alors je l’aime bien.

18 mars : Journée repos après l’aventure d’hier. Je me lève aux aurores pour me balader dans la ville seul, difficile d’avoir du temps pour soi quand on est en groupe. En plus de contempler le volcan j’achète le petit déjeuner et croise un chiot Shiba trop mignon qui était attaché au milieu de la rue. Aston me manque. Départ avec les amis direction le jardin Sengan-en, magnifiquement dessiné, avec une vue grandiose sur le Sakurajima si on daigne marcher 20 minutes pour accéder à une plateforme en hauteur. (J’ai gagné la course tacite pour arriver en haut en plus). Le jardin japonais en contrebas est aussi super beau, reposant. On recroise Elen qu’on avait rencontré la veille en bas du volcan et on part à l’attaque des Ramen locaux, toujours super bons! J’ai pu m’essayer à l’art du sabre local, qui consiste en “tuer avec le premier coup, le second n’entraînant que la défaite”. Pour s'entraîner les guerriers tapaient 7000 coups par jour sur un fagot de bois. J’ai donc pu me défouler en criant et tapant comme un demeuré sur le pauvre fagot! Mon Sensei de l’instant m’a dit que j’avais une très bonne technique et que j’apprendrais vite si je m’y mettais. Je m’attendais presque à ce qu’il m'annonce une prophétie de derrière les fagots ... Ensuite nous allons visiter le musée de la restauration Meiji. Je suis devenu un énorme fan de l’histoire Japonaise et Asiatique en conséquence durant cette année, et ce musée était génial. Il expliquait l’origine du Japon actuel i.e. la restauration Meiji, ce qui poussa l’abandon du système féodal, les premiers contacts avec l’Occident, l’histoire du dernier samouraï. Tout cela en Anglais avec en plus des films de 20 minutes chacun, très bien réalisés. J’ai adoré! La péninsule de Satsuma est l’une de ces régions qui aura joué un rôle immense dans l’histoire du Japon, de par sa proximité avec la Chine et la Corée. Par exemple, des étudiants japonais de cette région sont partis étudier en Europe en cachette et ont, à leur retour, participé à l’occidentalisation du pays. Renseignez-vous sur Saigo Takamori ou les étudiants de Satsuma si vous voulez en savoir plus. Le soir, Thomas et Max préparent des Yakisoba pendant que j’essaye de trouver une solution au problème suivant : un séisme a détruit une partie des rails près d’Aso, où nous nous rendons le lendemain. Il est de ce fait impossible de prendre le train. Mais j’ai réussi à trouver une voiture de location au dernier moment ce qui nous sauve la mise, peut-être étais je vraiment l’élu samouraï! *aucunrapport* Les deux collègues ont fait un repas délicieux, que nous dégustons sur le toit de l’auberge avec des bières. Après, je rencontre à nouveau la chinoise qui me dit que je suis très élégant et qu’elle tient absolument à me prendre en photo pour son album. Un peu creepy mais comme elle est mignonne je craque. Elle me dit ensuite qu’elle va me cuisiner un repas. C’est très impatient donc que je croque dans les boulettes de riz qu’elle me tend. Hélas c’était sûrement du surgelé et la moitié de la boulette est encore froide. Quelle boulette de sa part. Imaginez mon visage souffrir tout en souriant, lui disant que c’est très bon et adorable de sa part…

19 Mars : LA journée la plus chanceuse de notre voyage. C’est le périple pour accéder à Aso, village perdu au milieu d’une caldeira, à 210 km au nord de Kagoshima. Départ à 6h00 du matin, lever à 5h00. Nous prenons l’express jusqu’à Kirishima, puis un train local jusqu’à Yoshimatsu et un suivant jusqu’à Hitoyoshi du Japon. Dans les quelques masures centralisées autour de la petite gare, les habitants attendant le train avec impatience (seulement 2 par jour). Nous arrivons donc à Hitoyoshi vers 12h et avons trois heures devant nous. Grosse surprise quand nous voyons que la ville à un office de tourisme et même un temple digne d'intérêt. Mais ce qui intéresse vraiment Max est la distillerie de Saké. Le bâtiment sent bon la levure et nous avons droit à une visite privée en Anglais ! C'est super intéressant, le circuit, gratuit, dure une dizaine de minutes et se termine par … Une dégustation gratuite de Saké pendant une vingtaine de minutes ! Un ouvrier nous présente en anglais, ce qui était surprenant sachant que nous étions perdus dans les montagnes, six différentes bouteilles de Saké. Chacune différant selon son goût, sa couleur, sa teneur en alcool, sa douceur. Alléchés par son discours, les 15 minutes ne seront pas de trop pour nous autres néophytes. Nous nous primes au jeu de dégustation, essayant de deviner quel Saké était le plus fort, fruité ou sec. L‘ami Thomas qui a particulièrement apprécié ce nomihodai de courte durée achètera d’ailleurs une bouteille d’alcool à 40 pour plusieurs dizaines d’euros! Bonne stratégie marketing de la part des nippons. Nous reprenons ensuite le train jusqu’à Yatsushiro, un trajet magnifique qui suit une rivière. Nous nous arrêtons un arrêt avant celui prévu pour faire trempette dans la rivière (l'entraînement breton paiera, les autres n’oseront pas y aller). Je n’avais pas pris en compte la marche langoureuse qui suivit sur une route nationale mais bon, ce fut drôle de voir plus de campagne. L'arrivée à Kumamoto signe le début de l'aventure automobile, première fois que je conduis une voiture automatique et surtout à gauche dans un pays où tous les panneaux sont en Kanji. Après une petite peur au démarrage, nous partons vers Aso, l'étape du soir, Thomas copilote shotgun et Max ronfleur professionnel. La Caldeira est magnifique. Imaginez monter tout en haut d’une passe dans une ceinture de montagne et, arrive en haut, avoir une vue sur plus de 100 km a la ronde. En face de nous se dresse le volcan solitaire au milieu d’une vallée entoure de montagne. Un peu comme ça : \__/\__/ C’est beau, le soir nous arrivons à Aso ou nous réitérons le combo fatal Onsen-Ramen, dodo à 22h.

20 Mars : Visite du Volcan ! Le cratère principal est fermé alors nous tentons l’ascension de l’un des volcans éteints pour avoir une belle vue. Et c’est l’aventure, Max a failli mourir de fatigue et de stress et Thomas a failli devenir sourd d’une oreille à cause d’un vent qui était surpuissant, plus fort que n’importe quel vent que j’ai expérimenté en France. *insertepicvideo* le plus drôle était que le volcan n'était pourvu d’aucun arbre et que le sentier était sur la crête ce qui ajoutait quelques difficultés. Après ce combat épique contre mère nature nous allons visiter la ville de Kurokawa Onsen. Magnifique petite bourgade perdue dans les montagnes qui possède plusieurs onsen grâce à des sources naturelles. Nous en essayerons deux, dont un mixte. Le premier se situe dans le lit de la rivière et nous sommes à peine caché des passants. Un peu bizarre. Le second dans un hotel avec une vue sur des Sakuras ! Le soir nous logeons dans Beppu, une ville à l’est du Kyushu elle aussi connue pour son onsen mais surtout pour les bains de sable chaud, chauffe directement par les sources chaudes passant sous les plages. Incroyable =D Ensuite nous profitons de la pluie pour visiter la ville qui est plongée dans un brouillard à cause de l'eau qui s'évapore des rivières chaudes. Avec les éclairages publics, l'atmosphère est incroyable. Nous finirons la soirée dans le ryokan à regarder la télévision japonaise avec des binouzes.

21 Mars : Visite des enfers de Beppu, c’est à dire des sources chaudes et geysers qui ont créées des étangs de couleurs différentes. Magnifique spot pour la photographie ! S’ensuit une grosse journée de route jusqu'à Kumamoto ou nous logeons pour la nuit. Nous passons la soirée dans un restaurant magnifique en plein air et la nourriture proposée est succulente ! Je teste les sashimi de Cheval, bon mais sans plus. Je préfère les brochettes de poulet frits, le tofu frit, la salade de riz ou d’autres mets que nous essayerons pour la modique somme de 20 euros.

22 Mars : Dernière journée de notre voyage consacrée à la visite de Kumamoto, hélas nous manquons de chance. Un tremblement de terre a endommagé le château qui est l’un des plus beaux du Japon, si nous pouvons le voir il est impossible de le visiter ainsi que de voir l’incroyable collection d'armures, de sabres ou d’objets d'époques qui était à l'intérieur. Le château venait de subir d’intenses réparations suite à un tremblement de terre précédent, il faudra une dizaines d'années pour le réparer à nouveau. Nous prenons notre mal en patience et visitons une collection d’art très fournie comportant de nombreuses pièces de bois faites main et provenant de la campagne environnante (photo-jouet). Après la visite d’un temple d'où nous pouvons apprécier la vue sur Kumamoto et le château, nous allons à l'aéroport où notre vol vers Tokyo nous attends.

Ce voyage que j’ai totalement organisé du début à la fin m’a beaucoup appris sur moi-même. De nombreux problèmes sont apparus et j’ai essayé tant bien que mal de trouver une solution en avançant dans ma quête. Peut-être que mon prochain voyage sera seul, il est difficile de profiter d’un musée quand d’autres ne sont pas intéressés, de prendre son temps pour ceci ou cela. Dorénavant c’est la fin des vacances et le retour à Sendai ou le prochain semestre va commencer, avec la saison des cerisiers et l'arrivée de nouvelles personnes ! J’ai hâte.


28 Mars :

Shining déménage, je l’aide donc avec Diana et un Iranien dont j’ai déjà oublié le prénom. Après 2 années et demi au Japon, c'est 100 kilos de vêtements que je dois transporter jusqu'à la poste en faisant des aller retour avec un chariot (que je pourrais rider sur la voie du retour hahaha =D). L’iranien nous invite ensuite dans un restaurant de spécialités Asiatique et nous fait découvrir le Biryani, un plats épicé composé de riz, viande et … d'épices. J’adore tellement que je finis l’assiette de Shining et de Diana, le Biryani se mange avec une sorte de sauce au yaourt. C’est délicieux.

29 Mars :

Karaoke et Nomihodai avec les nouveaux arrivants, je deviens tout de suite très bon ami avec Niels, un néerlandais qui apprécie fortement les dames asiatiques ainsi que Adam. Adam est un peu le remplaçant de Kien car mon voisin direct. Cependant, au contraire de mon ami bridé, il est très extraverti et adore parler à quiconque nous croisons. Il est Californien mais étudie en Pennsylvanie. Drôle de personnage. Durant le nomihodai nous parlerons à un groupe de Japonais Les détails de la soirée karaoké qui s’ensuivit ne seront pas écrit dans ce journal mais sachez que ma voix à ses charmes.

2 Avril :

Diana m’a invité à aller voir une superbe exposition sur l’anime Evangelion. Des forgerons japonais traditionnels ont créés des armes a partir de celles qui apparaissent à l'écran. Une vidéo montrait les différentes étapes, vraiment impressionnant. La technique de forge des japonais est unique au monde et permet de créer des lames très fines et solides. les forgerons avaient aussi créés une lance de trois mètres qui était en fait un entrelac de deux lances. Magnifique ! Certains katanas étaient aussi incroyable : https://photos.app.goo.gl/Pj3k3yVaRNcrA6NX2


5 Avril :

Voyage à Fukushima avec la bande d’ami vieux (Francisco et Diana ont 27 ans, Shining 25 et Chloe 21 comme moi). C’est bibi qui conduit ! J’avais demandé une voiture compacte mais étant à l'université de Tohoku blablabla ils ont décidé de me surclasser à l’agence. Flatte je ne réfléchis pas et saisi la grosse berline que l’on me propose. Hélas, j’avais oublié que les routes japonaises sont extrêmement minces (il n’y a même pas de trottoir 80% du temps). Sur la route entre le garage et la résidence ou je vais chercher mes amis j’égratigne le rétroviseur (quasiment rien entre nous). le reste du voyage se déroule sans problèmes. J’avais proposé de quitter Sendai pour la journée car Shining quitte le Japon le jour suivant. Nous allons donc en direction d’un lac au milieu de la préfecture de Fukushima, déserte. Il fait 25C à Sendai et je pensais donc arriver près d’un lac entouré de prés verdoyants ! Le lac est gelé et il y a 3 m de neige sur les côtés, lol. C’est tout de même génial, on s’essaye même à marcher sur la glace mais rentrons en courant quand Diana manqua de peu de la briser en sautant dessus comme un marsupilami. Après une heure de route a partir de ce lac, nous arrivons par chance sur un autre lac, plus grand et surtout liquide (j’ai tourné à droite en sortant d’une nationale parce que un panneau vantait une plage et ca avait l'air cool). Sur les bords du lac, nous pique-niquons à la française. Les grands meres de Chloe qui sont venus la voir lui ont apporté deux grosses mottes de fromage ainsi que de la confiture. J’ai du saucisson. C’est parfait, la vue est magnifique et je suis entouré de personnes que j’adore. Photos de Fukushima


6 Avril :

Première soirée avec le labo avant la reprise. Un peu déçu, la nourriture n'était pas aussi bonne que la dernière fois, mais c’était gratuit, contrairement à Max qui a dû payer 50 euros. Si des nouveaux japonais rejoignent le labo, je reste le seul étranger.

7 Avril :

Première soirée Tufsa du semestre. J’ai aussi dû porter un Finlandais inconscient jusqu'à l’ambulance. On ne joue pas avec les bretons.

13 Avril :

Je suis enfin allé à Matsushima, l’archipel magnifique de 260 îles juste à côté de Sendai. Si l’archipel est magnifique et une grande source d'inspiration pour les poètes japonais, la ville présente aussi des monuments magnifiques. Le plus beau jardin zen du Tohoku (peut-être le seul aussi), un salon de thé qui a été apporté de Kyoto par Date Masamune, le plus grand Daimyo de Sendai. On peut aussi faire une croisière en bateau (trop chère pour momonne) et, si on se lève tôt, visiter le marché d'huîtres et en déguster (ils proposent aussi des tabehodai i.e. huîtres illimitées pour 20 euros). Les huîtres sont super bonnes mais ici elles ne sont pas mangées dans la coquille. Elles sont préparées à la vapeur ou bien grillées avec … sauce BBQ. Une des îles est un parc national, magnifique et très bon spot photo.


Week-end Hanami : 14/15/16 Avril :

C’est le printemps ! Et au Japon, le printemps implique éclosion des cerisiers. Attention, ce sont des cerisiers qui ne donnent pas de cerises, et si certaines boissons ou gâteaux sont vendus pour cette occasion au goût de “sakura”, c’est tout bonnement infâme. Au Japon, deux sortes de Hanami ont lieu (comprendre pique-nique sous les cerisiers en fleurs). Le premier se déroule dans des endroits magnifiques, à la journée, pour profiter de la vue. Le second, populaire chez les étudiants et les salary-men, se déroule dans des parcs, en général dans la ville, dans l’optique de se bourrer la gueule. Ainsi, ce vendredi et dimanche soir, c’est apéro au Nishi Koen, parc près du campus, magnifique endroit, propice à la dégustation de binouzes et à la rencontre avec de mignonnes japonaises. Le meilleur hanami que j’ai fait fut à Ogawara. Imaginez une rivière, bordee de 1000 cerisiers en fleurs, avec la vue sur une montagne en neige (Zao, la ou j’ai skié). C’était magique. Adam en a d’ailleurs profité pour faire voler son drone et pour prendre des vidéos. Deux japonaises nous ont accompagné, adorables, pour nous expliquer le hanamikata (how to hanami). Photo Hanami


19 Avril :

Soirée Tarot avec les français et Niels qui a bien voulu faire le cinquième, c’était relaxant.

21 Avril:

Gros beer pong avec l'équipe française =D

22 Avril :

Voyage à Arayama avec la classe de culture japonaise. Nous y sommes allé dans le but de planter des arbres. Idée saugrenue n’est ce pas. Le but principal est de protéger les zones côtières en cas de futurs tsunamis. Si des digues ont étées construites, certaines organisations ont suggéré de planter une nouvelle forêt, faite à partir d’arbres qui ont démontré une résistance aux tsunamis par le passé. Et c’est avec plaisir que les étudiants étrangers ont répondu à l’appel.

23 Avril :

Shiogama jinja avec Kien. Le temple est magnifique et nous avons la chance de pouvoir observer quelques cerisiers en fleurs, sûrement les derniers de la saison. Nous assistons aussi à un petit festival qui consiste en quelques moines transportant une grosse boite en déambulant avec de la musique. https://photos.app.goo.gl/DqYo10P0XovTMMAA3 En rentrant, Kien m'emmène dans mon premier kaiten Sushi, i.e. avec un tapis roulant. J’adore le concept, les sushis défilent devant moi et je ne peux m'empêcher d’en choisir une paire toutes les deux minutes! En plus nous avons du thé à volonté. Si vous avez vu Monty Python et que vous vous reconnaissez dans l’homme qui craque quand on lui demande s’il veut une dernière friandise. Imaginez la torture quand elles défilent sous vos yeux! C’est aussi le résultat du premier tour et nombreuses sont les personnes qui partagent mon soulagement de ne pas voir Mmm Le Pen en première place. Beaucoup de mes amis asiatiques connaissent aussi M. Macron car ce dernier vit une aventure avec sa femme qui pour eux (surtout elles) incarne à perfection le romantisme français. S’ensuit une semaine tranquille, durant laquelle je servirai de Barney à Max.


Week end du 29 et 30 Avril :

Je participe à un Homestay, c'est à dire que je suis accueilli par une charmante famille pour deux jours afin de vivre à la japonaise et surtout afin de comprendre le fonctionnement familial au Japon. Ma famille à un chien, un schnauzer, pas vraiment ma tasse de thé comme gabarit mais ca reste une boule de poil. Le premier jour nous ferons des jeux qui ont pour objectif de découvrir d'autres langages avec Trang, Clara, Kim et Laura ainsi que leurs familles respectives. C’est assez bizarre. Les danses particulièrement. A un certain moment nous écoutons des cassettes en russe pour “apprendre la langue comme un bebe”. Très bizarre. Le père de la famille est par contre très cool et veut organiser un BBQ le lendemain. Ainsi nous allons acheter avec sa voiture Lapin (oui c’est une marque) du charbon, des allumes-feux et … des bières, beaucoup de bières. Pour ce soir et le lendemain, vive l’alcoolisme au Japon. C’est la maman qui va mariner la viande. Le soir je me retrouve tout d’abord seul avec le père (vous l’aurez deviné, leurs prénoms m’ont échappés, appelons les P et M). Nous passons un bon moment à manger des cacahuètes spéciales de Taiwan, très épicées, en regardant une émission japonaise qui ressemble à des chiffres et des lettres mais avec des personnages kawaii un peu partout et un présentateur qui rigole tout le temps. Ensuite vient le dîner, M a préparé des sashimis de poisson et du riz afin de faire des sushis maison. C’est super bon! Leur fille rentre juste à temps de ses classes intensives du Samedi pour manger avec nous. Surprise, elle veut partir l'année prochaine en France pour étudier, à 16 ans donc, sans parler ni Francais ni Anglais. L’une des destinations probables serait Rennes. Alors bien sur ils me posent beaucoup de questions à propos du lycée en France que j’essaye tant bien que mal d’esquiver, voyant mal cette japonaise innocente, kawaii et travailleuse participer à une soirée cartable au lycée l'année d’après.
Le lendemain, BBQ! Mais j’ai d’abord le droit à un petit déjeuner typique constitué de riz, d’une soupe miso et de eggs and bacon. Oishii. Le chien était surexcité et a passé l’heure à me mordiller les pieds. Nous retournons à la riviere pres de chez moi pour le BBQ et retrouvons Kim, Laura, Clara et François. L’après-midi est plaisante avec un très beau temps. Kim est la première Coréenne avec qui je peux parler sérieusement et est très intéressante. Nous concluerons la journée avec des marshmallows offert par un japonais qui parle allemand, le premier que je rencontre. Ce week-end m’a énormément appris sur les familles japonaises, dans la plupart d’entres elles, la femme restait encore à la maison et l’homme au travail. Après avoir discuté avec la fille, je vous assure que je suis ravi d’avoir fait mon collège et lycée en France. Même si cette situation évolue lentement aujourd’hui, c’est parfois regrettable de voir l’attachement qu'ont les japonais à la normalité, de peur d'être remarqué.


C’est la golden week !

Mardi 2 mai :

Nous cuisinons des ramen avec Rin, une amie japonaise. Tout est a faire ! Des nouilles au bouillon. Ce qui nous prendra en tout 5 heures avec pour point d’orgue le malaxage de la pâte avec nos pieds pour faire des nouilles fraîches. Le jeu en valait la chandelle, c’était délicieux!

Mercredi 4 mai :

J’organise un BBQ pour les pauvres qui ne peuvent pas partir en vacances, réussite totale, c’est ultra bon, on fête aussi l’anniversaire de Simon pour l’occasion. Trang prépare la viande à la vietnamienne et c’est succulent.


Vendredi 5 et Samedi 6 Mai :

English camp! Je suis donc parti avec Kien faire du volontariat durant 2 semaines dans un camp à Fukushima. L’objectif est d’enseigner l’anglais à des enfants, nous sommes accompagnés de japonais pour nous aider, en moyenne 1 japonais et 3 volontaires pour 10 enfants. Ce fut difficile et intense mais ô combien instructif ! C’était ma première expérience avec des enfants, et ne pas comprendre ce qu'ils racontaient était peu pratique. Cependant ils étaient tellement kawaii !!!!!! La encore nous avons fait un BBQ, c’était Momonne le cuistot! Et ensuite Momonne le fantôme qui devait se cacher et faire peur au enfants. Je me sens mal mais j’ai adoré ce moment, vêtu d’un masque de démon japonais (oni, google it), je pense avoir bien foutu les boules aux enfants et aux animatrices .... Un petit feu d’artifice a suivi. J’ai aussi pu faire la connaissance de japonais et japonaises adorables avec qui je garde le contact, Erina viendra d’ailleurs m’aider lors du stand francais au festival international. Photos , à garder pour vous car il y a des enfants :


La semaine suivante sera consacrée à l'élaboration du stand Francais lors du festival international de Tohoku du 13 et 14 Mai. Baptiste Simon Thomas et Chloé me rejoignent pour cette aventure qui, au départ, était plus un coup de folie de ma part.

10 mai :

C’est l’anniversaire de Chloé, et pour l’occasion nous nous autorisons une petite folie. PIZZA! Après avoir passé une année 2015/2016 avec plus de 200 pizzas. Je n’ai mangé que 2 pizzas digne de ce nom au Japon pour l’instant. Il faut savoir que la Pizza margherita coûtera en moyenne 15 euros. Bonne ambiance avec Francisco, et la french team pour cet anniversaire.

13 et 14 Mai :

International festival, les photos parleront d’elles mêmes : Malgré la pluie, nous avons réussi à présenter la France aux quelques japonais en quête d'aventure. Ils ont surtout adoré quand nous chantions Edith Piaf ou Joe Dassin avec Baptiste qui jouait d’un instrument ressemblant à un mélange de de piano et d’accordéon. Simon jouait de la Guitare. Nous présentions deux posters, un pour apprendre des mots basiques en Francais et l’autre pour parler de la géographie. Beaucoup ont promis de venir nous voir en France =D J’ai surtout pu goûter à de la nourriture de Thaïlande, du Venezuela et du Kenya, gratuitement. Oishiiii

Jeudi 18 Mai :

Sakunami Onsen avec Kien, meilleur Onsen que je n’eusse jamais fait. Trois bassins différents dont un avec une vue magnifique sur la rivière. Glaces, thé, café et mochi illimités ! tof

Vendredi 19 Mai :

Je joue au futsal toutes les semaines depuis le début de l'année, au second semestre c’est tous les vendredis après-midi. le groupe est vraiment soudé et les membres proviennent de beaucoup de pays. Si je suis longtemps resté le seul français représentant pauvrement notre belle équipe, Simon nous rejoint maintenant assez souvent et Baptiste de temps à autre. Adam et Niels qui habitent dans le même couloir que moi viennent aussi. C’est mon seul sport de la semaine, même si je fais au moins 40 minutes de vélo par jour pour aller à la fac. Ainsi j’adore vraiment nos réunions du vendredi car elles permettent de conclure la semaine en beauté. Et c’est toujours beau de faire alliance avec les allemands et néerlandais pour battre les italiens, même si le plus redoutable est un algérien. Je parle du foot aujourd’hui car ce soir nous faisons un BBQ avec plusieurs membres du foot et c’est toujours un grand plaisir de partager des binouzes sous le soleil près de la rivière avec des marshmallows grillés.

Samedi 20 Mai :

Durant la journée, nous allons avec la classe de culture visiter une ville proche de Sendai : Shiroishi (littéralement pierre blanche). Fameuse pour son château que nous visiterons, elle est aussi le lieu d'origine des nouilles umen, sortes de Soba fabriquée localement et que nous dégusterons pour déjeuner. Incroyablement bon, accompagné de Tempura et de soupe Miso. le chef nous racontera l’histoire du plat durant le repas. La visite du château fut fort drôle car nous avons eu l’occasion de se revêtir de costumes de samouraï, trop petits pour moi, mais Max en enfilera un ! Du coup il n’aura l’air que à moitié débile en courant dans la cour en agitant son katana dans tous les sens. Nous allons ensuite visiter une ancienne maison de Samourai, très belle, avec un magnifique jardin. L’après-midi nous allons visiter un théâtre où nous pouvons aussi danser un peu, dirigé par une danseuse professionnelle. C’est assez amusant, la danse consistant à glisser les pieds sur le sol et à tourner en rond en présentant un éventail (assez difficile à s’imaginer je sais). Pour finir, nous regardons un film en 3D sur la guerre du Boshin qui est très bien réalisé et … Attention … Nous rencontrons un forgeron japonais ! Il nous présente ses oeuvres et nous avons tous le droit de manier pendant quelques précieux instant une lame de katana qui devait valoir dans les dizaines de milliers d’euros ! Attention à ne pas toucher la lame avec ses doigts pour ne pas laisser de traces ! Très belle journée en somme. A mon retour, je vais chercher Mareva qui m’attend à la gare. Elle reste 3 nuits à Sendai et m’apporte des nouvelles de France, ainsi que du fromage! Le soir, nous fêtons l’anniversaire de Chloé qui a organisé un bal costumé. Je porte un masque vénitien blanc et j’ai l’air majestueux. Oui oui oui. La soirée termine en Nomihodai. Nous rentrons tôt afin d'être prêt le lendemain pour la danse …

Dimanche 21 Mai :

Momonne va danser ! C’est l’Aoba matsuri à Sendai, un festival qui fête la culture de la ville par la danse. N’importe qui peut demander à rejoindre un groupe de volontaire pour danser, ce que nous avons fait avec plusieurs étudiants étrangers. J’ai totalement adoré, grand fan des pirouettes qu'il faut exécuter, j’estime avoir été passablement bon, malgré les trois petites répétitions ! Mareva visite la ville et passe aussi me voir, le soir nous allons visiter un temple et mangeons indien avec Thomas, Baptiste et Simon. Incroyable

Lundi 22 Mai :

Nous partons visiter Yamadera avec Kien, Trang et Mareva. Petite randonnée de 3h pour y accéder, en passant par rivières et routes. Un plat de Soba succulent nous attends à l'arrivée. Puis nous montons tout en haut jusqu’au temple, 600 marches, ce qui achève Mareva. La vue est magnifique. le soir nous dégustons le fromage qu’elle m’a apporté, C’est incroyable, aucun superlatif ne saurait qualifier le joie du français en diète de fromage pendant 8 mois qui redécouvre LE goût. Plus besoin de sentir les chaussettes sales pour se remémorer l’odeur… magnify

Mercredi 24 Mai :

Petite virée en ville avec Max, jeu d’arcades, café et fléchettes. Un bon moment entre ami que nous concluons avec des sushis.

Samedi 27 Mai :

Nous retournons planter des arbres avec la classe de culture pour protéger de futurs tsunamis, cette fois sous la pluie qui ne rend l'expérience que plus bretonne (i.e. vivifiante et trépidante n’est ce pas).

Dimanche 28 mai :

Tabehoudai Shabu Shabu avec la clique francaise masculine, on se détruit littéralement le bide pour 15 euros, Ca fait du bien =D https://photos.app.goo.gl/aUw1vJaOUHXNpUo53 Le soir, nous essayons d’arranger un rendez-vous pour Max. Ainsi Trang (ma copine), Max, My (prononcez Mi, une amie vietnamienne de Trang) et moi allons cuisiner des rouleaux de printemps tous ensemble. C’est délicieux ! Max offre le Saké. Parfait.

Mercredi 31 Mai :

Détour vers le centre-ville avec Trang afin d’acheter le nécessaire à la confection de nos costumes pour l’anniversaire de Francisco et Thomas ce Samedi. je décide de me déguiser en Luffy et Trang en l'héroïne de Your Name.

Jeudi 01 juin :

J'achète un manga en Japonais pour essayer d’apprendre en lisant, c’est dur, alors je commencerais demain.

Samedi 3 Juin :

Soirée d’anniversaire de Francisco et Thomas, je me déguise en Luffy ! Tout le monde est déguisé et certains déguisements sont vraiments bons ! Tout le monde a eu la gentillesse de me faire la remarque que Luffy était pourtant musclé, mais ils ne comprenait pas que mes bras, étant étendus comme de l'élastique, perdaient forcément en largeur. C'était un camouflage en quelque sorte. CQFD. Après avoir commencé la soirée dans la résidence, nous partons tous faire un karaoké ensuite. La déambule dans le centre-ville fut assez épique, je pense même avoir entendu plusieurs fois un japonais me regarder avec amour, murmurant“Luffy Sempai” dans ma direction. Photos

Semaine du 5 au 9 Juin :

PIPT conférence, bénévolat avec le labo. Deux de mes profs de Rennes sont présents, j’arrive aussi à parler avec plusieurs allemands. Cette conférence sur les PhotoInduced Phase Transitions a été organisé par mon labo et au total il y aura plus de 50 scientifiques, principalement de France, d’allemagne et du Japon. C’est sympa de se rendre compte vraiment à quel point mon labo est connu pour réussir à attirer autant de gens. L’anecdote J’ai bu au moins une bière avec mon prof de Rennes qui est vraiment sympa. J'échoue cependant à m’incruster au dîner ultra chic d’adieu en haut du Westin Hotel ...

7 Juin :

Je vais voir mon premier match de baseball ! Sport le plus populaire au Japon, qui est d’ailleurs un des seuls à avoir un nom en Japonais (Yakyuu). Avec Simon nous décortiquons la partie et arrivons après une heure à bien comprendre les règles, enfin ! Au final j’aime bien, on a même eu un t shirt gratos et un tatouage car on était des gaijin. La prochaine étape je l'espère sera la japonaise ultra kawaii qui servait la bière en portant un fût au milieu des gradins. Très mignonne je le sais car je l’ai appelé sans faire exprès, lui faisant un coucou de la main, elle a vite accouru pour servir ces gaijins, espèces extraterrestres pouvant selon la légende engloutir plusieurs fûts par soirée ! Je l’ai presque prise dans mes bras quand j’ai vu la tristesse dans son retour suite a mon erreur. Gros goujat. Trêve de déconnade, j’ai adoré le concept. Photos

Aoba Matsuri

Festival qui regroupe les danses emblématiques de chaque préfecture du Tohoku. C’est excellent a voir ! Les plus drôles étaient assurément ceux qui portaient un bambou de 5 m de long sur la tête, en équilibre, tout en essayant de courir partout. Ca donnait lieu à des fails assez épiques. Après le festival nous allons manger des Pancakes avec Trang, oishii : https://photos.app.goo.gl/3sczVjE0yXQOfqcB3

17 Juin :

Festival Thaï, j’ai pu voir mes premiers combats de Muay Thai, impressionnant, ca ressemble fortement au kickboxing. Par la suite on a pu regarder un couple de chanteuses japonaises qui essayait de chanter en faisant une chorégraphie un peu coquine, c’était ... déroutant. Surtout durant un festival Thaï … Le WTF étant dorénavant de norme, nous sommes allé manger Thaï, extrêmement bonne ! Une de mes amies a aussi dansé pendant le festival, une danse traditionnelle, très lente, qui lui donnait un air un peu débile. Très amusant pour moi =D

26 Juin :

On aide Thomas au labo pour son expérience de réalité virtuelle avec casque VR. C’est la première fois que je met un de ces trucs sur ma tête et j’ai vraiment adoré ! Thomas codait un jeu et devait voir si l’utilisateur préférait le casque VR, le téléphone ou la manette pour y jouer, en fonction de différent paramètres comme la fatigue ou même les la nausée que provoque le jeu ! Son labo est dans un autre campus que le mien, tout aussi beau. L'université est vraiment dingue ici .

28 Juin :

Sushi pour l’anniversaire de Vincent, on aura fait une compétition de Wasabi ! A laquelle je ne participe bien sur pas, faible que je suis, je préfère me délecter de la souffrance de mes camarades. Sur la route retour, l’improbable se produit : je gagne un Kirby du premier coup dans une machine, valsant avec lui pour les 5 prochaines minutes, oubliant la détresse de Priscilla qui venait d’investir l'équivalent de 10 euros pour en avoir un, sans succès. Le talent j’imagine.

1er Juillet au 3 Juillet :

Voyage francais avec Chloe, Thomas, Simon et Baptiste. Nous partons vers la préfecture d’Akita, pour 3 jours. Comme on est entre francais radins et voyageurs, on a décidé d’acheter une tente pour faire du camping sauvage. Le magasin était d’ailleurs en haut d’une importante côté qu’il a fallu monter à vélo avec Chloé, un itinéraire assez drôle surtout dans la descente ininterrompue de 10 minutes qui a suivie, dévalant la montagne à vélo en criant YOLO, choquant de nombreux japonais en même-temps. Ils sont fous ces gaijins. Le magasin était un magasin de récup’, du coup il nous aura fallu près de 1h30 pour trouver une tente, ouvrant toutes celles qui étaient présentes et essayant de trouver les complètes (comme les galettes).

Vendredi : Thomas a aussi traduit son permis, ce qui s’annonce fort pratique car les journées s’annoncent longues. Il n’a pas conduit depuis 1 an et demi alors c’est Momonne qui prend le volant au début. Après avoir presque forcé un péage sans le faire exprès (stupides gaijins), nous partons en direction de notre première destination : Oda. Qui est en fait une péninsule sur la mer du Japon. Après 4h de route nous nous arrêtons pour des ramens (succulent comme les galettes), et poursuivons pour faire le tour de péninsule. Au grand bonheur de l’ami Thomas, fan d’Urbex (loisir consistant en l'exploration d’endroits abandonnés), nous tombons par pur hasard sur un Ryokan qui devait servir d'étape lors du tour de la péninsule. Trois bâtiments, quasiment écroulés. L'intérieur de l’un des bâtiment, plus difficile d'accès, est presque entièrement conservés, selon les journaux encore présents, il avait été abandonné en 2007. Nous pouvons donc nous balader dans une cuisine japonaise d'époque, dans le salon (avec un vieux piano encore fonctionnel), la salle à manger (magnifique car un arbre a poussé au milieu, perçant le plafond et illuminant ainsi la pièce d’une lumière naturelle). J’ai vraiment adoré l'expérience et je visiterai peut être d'autres bâtiments abandonnés, qui sont légions au Japon, les japonais quittant leurs maisons sans les détruires (surtout en campagne quand ils partent vers la ville). Après cette sensationnelle visite, nous nous baladons près des côtes, essayant de trouver une crique sur laquelle nous pourrions poser la tente. Au détour d’une falaise nous trouvons l’endroit parfait et établissons notre petit feu de camp pour passer une soirée mémorable, avec BBQ et bières. Thomas a acheté des feux d’artifices, plus ou moins biens (certains étaient bien nuls même); le BBQ n'était pas fou, pas assez de provisions =(

Le samedi matin, nous sommes réveillés par Chloé qui crie en apercevant des japonais sur la plage, ils nettoyaient la plage, un dimanche matin, en marchant et avec des gros sacs. Aucun des deux groupes ne s’attendait à voir l’autre en tout cas. Nous poursuivons donc tranquillement notre voyage vers Kakunodate, surnommée la Kyoto du Nord, petite bourgade avec des bâtiments d'époques extrêmement bien conservés. Il y a notamment plusieurs maisons de samouraïs. C’est très beau tout ca oui oui oui mais en premier lieu nous filons vers le Onsen, empestant tous la fumée. Ensuite nous partons nous balader dans une magnifique gorge doteee d’une eau bleu azur magnifique. Pour finir cette tendre journée nous partons camper près du lac Tazawa, en passant pour mon plus grand plaisir par des routes de montagnes. Après un trajet mémorable durant lequel mes compatriotes n’ont guère pu dormir, nous nous établissons dans un camping, impossible de trouver un endroit adéquat pour poser la tente en dehors … C’est reparti pour BBQ et binouzes, le repas est un franc succès, j’utilise une technique apprise durant mon insertion dans une famille japonaise pour ébahir les copains.

Et le dimanche c’est le retour, sous la pluie, en passant par un Onsen magnifique dans les montagnes (il faut, pour y accéder, emprunter une route qui une fois de plus me permettra de prouver mon audace au volant). L’eau de cet Onsen est blanchâtre et sent le souffre, c’est vraiment spécial mais les bains sont magnifiques et quel joie de voir tant de sexes a la fois. Le midi, nous goûtons aux “Jajamen”, spécialité de Morioka consistant en des Udons avec une sauce de Miso (qui ressemble cela dit a du caca). J’ai adoré ce voyage, me permettant de construire des liens plus forts avec les quelques personnes que je suis susceptibles de revoir l'année prochaine. Chloé vient de Montpellier (Qui est l’une des 5 facs constituants le consortium de mon Master avec Munich et Turin) Photos

5 Juillet au 8 Juillet :

Je suis parti monter Fujisan ! Parti de Sendai le Mercredi soir en bus à 23h15, j'enchaine à Shinjuku à 6h45 pour arriver a la 5eme station vers 9h30 le jeudi matin. Je mange des Ramen et c’est parti pour l’ascension ! Si je commence dans les nuages le ciel s'éclaircit très vite et j’arrive tranquillement à la 8eme station vers 12h30. La montée est vraiment plaisante, commençant dans la forêt, puis dans la roche dure. Il faut utiliser les mains, a la limite de l’escalade. Pensant arriver plus tard a la 8eme station, ou je dors cette nuit, je profite de mon temps libre pour monter au sommet de Fuji, après 45 minutes de marche j'atteins le cratère, impressionnant de largeur. J’ai littéralement la tête dans les nuages, à 3750 m de haut ! Je redescend ensuite et fait la connaissance d’un couple adorable d’australien, à l’accent très prononcé pour Jake (l’accent fait un peu beauf tout de même) et de Kira, une allemande de 19 ans qui vient de finir son Abitur et qui prenait une année sympathique, en profitant pour voyager au Japon. Nous mangeons ensemble et discutons beaucoup. Le lendemain je reste seul à regarder le lever de soleil depuis la 8eme station, somptueux. Le soleil traverse une mer de nuage pour se loger dans un ciel rougeoyant. Les autres sont montés au sommet durant la nuit, y étant montés la veille je ne voulais pas m’y aventurer de nouveau, la route étant assez bondé de nuit et le chemin, étroit. Je redescend ensuite tranquillement jusqu'à la 5eme station, depuis laquelle je prends un bus direction Kawaguchiko, l’un des 5 lacs qui entoure Fujisan et le plus grand. Je me balade l’après midi autour du lac, me relaxant aussi dans un Onsen. J’en profite notamment pour faire quelques siestes sur diverses plages, gardant un oeil sur FujiSan qui, a son tour, a la tête dans les nuages. La nuit, je me repose dans un capsule hotel typique. Le lendemain je me balade à nouveau autour du lac, profitant d’une vue dégagée sur la montagne solitaire, où j’ai moi aussi, mené une aventure ! Le soir j’arrive en retard a Shinjuku et doit donc réserver un autre bus, partant à 00h45 au lieu de 17h. Par chance je rencontre Thomas et Kira et nous passons la soirée ensemble. Durant cette soirée, j’ai pu m’apercevoir que j’avais pris certains automatismes japonais (Thomas aussi), choquant notre allemande par leurs bruits sonores (je vous laisse deviner). Après un karaoké et un déambule un peu arrosée dans Harajuku (durant lequel ces traîtres ont osés manger des crêpe- cornets, infamie japonaise), je rentre à Sendai en bus de nuit. Week-end parfait de 3 jours donc. Photos


General impressions

Before coming to Japan, my head was full of stereotype regarding the way of life of Japanese people; nowadays and in the past. Considering history, my best teacher during my youth had been the videos games I played about the medieval wars in Edo period and the history books I devoured. When I was in high school, before choosing the path of Physics, one of my major had been history. Therefore I also studied the Meiji period on my own. What excited me about my future journey and was not accessible in Europe was the Japanese point of view about everything I learned. During this culture class, I feel like the history was pushed aside, but for Sendai region. If first I was disappointed, I am now glad we focused on more recent events, the 2011 Earthquake and Tsunami for example. Not later than a week ago, I went to Tokyo’s Museum of Innovation. There, among exposition about robots, human cells and physics, was an exposure about the disaster of 2011. This very phrase caught my attention: “ Our error about 2011 was to think that the impossible could not happen.”. In other terms, referring to Murphy’s Law “ Anything that can go wrong, will go wrong ”. Following this sentence, I could see the new plans designed to counter a future disaster. Plans designed not to prevent 99% of the possible disaster but to protect the country of the biggest one that could ever possibly occur. This difference into the way of thinking really impressed me. It illustrated well how Japanese people deal with problems. I was lucky enough to go with the class and to see the work that had been done and that is yet to be done in Ishinomaki or near the beach. This last one made me very sad. Gazing at the beautiful sand beach, just like the ones near my city, I was trying to imagine the pandemonium that must have broken out in this calm place. Moreover, the testimony of the author of “Warm Hands” definitely had a huge impact on how I overlooked the aftermath. Those kind of exchange with Japanese were exactly what I was looking for when I came here. We spoke a lot of this catastrophe during the classes, maybe it is actually what we talked the most about. My teacher in high school said that Japan is a country that must always be ready for the worst, due to it’s position between the USA and Russia, and the fact that is near North Korea. Plus, it is exposed to many different natural disaster. All those places I have been to in Japan gave me a more accurate idea of how Japanese people think, what they have been through. All this is very different from where I grew up, in the countryside, where we are not exposed to any kind of natural disaster. Therefore, it is really a new experience for me. When those disasters occurs, it always seemed so far away. I am really glad to now learn more about how to deal with it. My biggest surprise about the Japanese culture? The food! Coming from France and convicted that our “cuisine” was the best in the world, I thought the Japanese people only ate Rice and raw fish at every meal. And how wrong was I. The Japanese food is for sure the best thing that happened to me here. I am trying my best since I arrived to cook japanese recipes and I think some of them are a success! The tea ceremony which was performed thanks to the class was interesting in its thoroughness, every step so particular and detailed. With Maximilian we did another one in Tokyo, the tea was delicious but I have to say that the mochi was even better. During my trip to Tokyo, I also went through many museums. The Mori Art Museum was definitely the most interesting one, it depicted how Japanese people saw the relation between space and time and how it evolved during the last centuries. I also went to the Aomori prefecture. There, I went to the Museum of Art where I could see the beautiful creations used during the Aomori Nebuta Matsuri. Like the deer, sparrow or tiger dance in Sendai, I really enjoyed watching local culture pieces. In Aomori, I also travelled to the Sannai-Maruyama Jomon historical site where I could learn more about the ancient Japan. One of my future goal is now to go to Hokkaido where I can maybe learn more about the other population that came to Japan centuries ago. During the the time where you could walk from Russia to Hokkaido, the Ainous. Thanks to the class, I also learned about Date Masamune and the history of Miyagi prefecture. After comparing the site of Sendai castle with the few other castles I saw yet, I can say that back in the days, his domain must have been very powerful and important. I see him as a visionary for his time, for he was very open-minded regarding religion and foreigners. Truth to be told, I knew very few about the events leading to the closure of Japan. In parallel to Date Masamune’s story, I understood better how such events could have happened. The Museum of Sendai also taught me a lot about him and his legacy, as I already said, I mostly enjoyed the maps we found there which represented the cradle of Sendai or the premises of Date Masamune's reign. Those were very interesting and displayed miscellaneous information, I saw similar maps when I went to Aizuwakamatsu. There I also learned about the Boshin war, opposing the Edo Shogunate and the new government, ending the Edo period and leading to the Meiji period. To conclude, I would like to say that my comprehension of the japanese culture improved a lot, thanks to this class, which might have triggered my desire to learn even more about this amazing country.